Le Devoir

De Grasse et Brown en lice pour la finale du 200 m

Andre De Grasse a également fracassé mardi son record canadien avec un chrono de 19,73 secondes

- LORI EWING À TOKYO

Même s’il a ralenti la cadence lors des 10 derniers mètres après avoir jeté un coup d’oeil à sa gauche, le sprinter canadien Andre De Grasse a fracassé son record canadien et a remporté sa vague des demi-finales sur 200 mètres mardi aux Jeux olympiques de Tokyo. Son compatriot­e Aaron Brown a aussi obtenu son billet pour la finale.

De Grasse a réussi un chrono de 19,73 secondes, le plus rapide de la soirée. Son ancienne marque canadienne était de 19,80, établie aux Jeux de Rio en 2016. « Je savais que j’avais ça en moi. Je savais que je pouvais battre mon meilleur temps de 2016, surtout après avoir battu mon record personnel l’autre soir », a dit De Grasse en revenant également sur ses performanc­es au 100 m. « Je ne m’attendais pas à aller si vite. Je voulais garder un peu d’énergie pour la finale […], mais mon entraîneur m’a rappelé de m’assurer d’être premier pour avoir un bon couloir en finale mercredi », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Brown a gagné sa vague en franchissa­nt la distance en 19,99 secondes lors d’une course serrée qui a nécessité la révision de la photofinis­h pour départager les trois premiers coureurs. « C’est incroyable d’avoir deux Canadiens [en finale]. C’est quelque chose que nous n’avons pas vu depuis Bruni [Surin] et Donovan [Bailey] au 100 m, a dit Brown, qui est âgé de 29 ans et est originaire de Toronto. Nous voulons écrire une page d’histoire et faire honneur au Canada. »

De Grasse a gagné le bronze au 100 m dimanche. Il a toutefois gagné l’argent au 200 m aux Jeux de Rio et aux plus récents mondiaux. Il a mis l’accent sur cette épreuve au cours des derniers mois, particuliè­rement en raison de l’horaire à Tokyo, où les préliminai­res et les demi-finales étaient présentés le même jour. « Je me sens bien présenteme­nt. C’est l’épreuve où je suis le meilleur », a insisté De Grasse, 26 ans, originaire de l’Ontario.

Il n’y a pas eu deux Canadiens en finale du 200 m depuis Percy Williams et John Fitzpatric­k en 1928. Williams

Il n’y a pas eu deux Canadiens en finale du 200 m depuis Percy Williams et John Fitzpatric­k en 1928

avait gagné l’or et son compatriot­e avait terminé cinquième.

Une entrée en matière réussie

Camryn Rogers, originaire de ColombieBr­itannique, a brillé à ses premiers Jeux et a terminé en cinquième position au lancer du marteau. Elle a réussi un tir de 74,35 mètres. Il y a quelques semaines, l’athlète de 22 ans avait remporté les championna­ts universita­ires américains grâce à un lancer de 75,52 mètres.

La Polonaise Anita Wlodarczyk a gagné l’or mardi grâce à un lancer de 78,48 mètres.

Rogers, qui était la plus jeune athlète en lice, a raconté avoir commencé à pratiquer le lancer du marteau à la suite des encouragem­ents des clients de sa mère. « Ma mère est coiffeuse et a beaucoup de clients et d’amis qui font partie du club local d’athlétisme, a-t-elle dit. Le 5 janvier 2012, 15 minutes avant le début du premier entraîneme­nt de l’année, j’ai pris la décision de dernière minute de m’essayer. Depuis, je suis amoureuse du lancer du marteau. »

Quatre jours après avoir pris le sixième rang au 10 000 m, l’Ontarien Mohammed Ahmed a terminé deuxième de sa vague au 5000 m et s’est qualifié pour la finale. Ahmed a remporté le bronze au 5000 m aux championna­ts mondiaux de 2019. Le coureur de fond âgé de 30 ans s’est maintenu à l’arrière du peloton pendant la première moitié de la course, puis s’est placé à l’avant pour dicter le rythme. Il a franchi la distance en 13 min 38,96 s.

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