Les candidats à la mairie répondent aux jeunes
Un premier débat a animé la campagne électorale municipale à Montréal. Les chefs des quatre principaux partis ont répondu, mercredi soir, aux questions du public dans une atmosphère consensuelle.
Valérie Plante (Projet Montréal), Denis Coderre (Ensemble Montréal), Balarama Holness (Mouvement Montréal) et Marc-Antoine Desjardins (Ralliement pour Montréal) ont répondu, un à un, à des questions écrites par des jeunes de moins de 35 ans. Chaque fois, le thème de la question a changé et le format a permis d’éviter les accrochages directs. Quelques répliques ont tout de même ponctué la soirée.
Questionné sur la lutte contre les féminicides, Denis Coderre a soutenu que, « si on veut aider une femme à sortir de son problème, il faut l’aider à payer son déménagement et l’encadrer pour qu’elle puisse se rendre du point A au point B ». Valérie Plante a repris la balle au bond pour souligner son bilan et ses « 12 000 logements abordables et sociaux pour, entre autres, aider les femmes à sortir d’un milieu violent ».
« Ça a pris trois ans et demi avant d’adopter [un] règlement » sur les logements sociaux, a rétorqué Balarama Holness, évoquant le règlement « 20/20/20 » de la mairesse. « Ce n’est pas assez bon, a-t-il affirmé. Par les lois de zonage, on va garantir la construction de logements pour les étudiants. On va passer à l’action. »
La discussion a offert aux deux can
Au terme d’une discussion sans controverse, les quatre candidats ont encouragé le public à voter, surtout les plus jeunes
didats moins connus la chance de se mettre en lumière.
En cas de victoire, « deux fois par mois, je vais être capable de répondre à toutes vos questions », a soutenu Balarama Holness, ancien joueur de football professionnel pour les Alouettes de Montréal, promettant « une transparence exceptionnelle ». Il a aussi évoqué l’importance, selon lui, d’avoir plus d’employés de la Ville qui habitent dans la métropole, en particulier en ce qui a trait aux agents du SPVM. « Comment tu veux qu’un fonctionnaire de la Ville de Montréal serve la population quand il n’habite même pas sur l’île ? » a-t-il lancé.
Marc-Antoine Desjardins a insisté sur le rôle du sport à Montréal. La Ville doit financer à hauteur de 500 $ l’achat des vélos par les Montréalais, a-t-il proposé. Promettant une « transition écologique intelligente » dans la métropole, il a suggéré la création d’un réseau de serres urbaines, sans entrer dans les détails, pour assurer une distribution alimentaire aux plus démunis. « 12 % des travailleurs ne mangent pas à leur faim » à Montréal, a-t-il affirmé.
Valérie Plante a insisté sur la place de l’environnement pour son parti et rappelé que son Plan climat prévoit la création d’une « zone zéro émission » au centre-ville d’ici 2030.
Sécurité
Inévitablement, les discussions se sont aussi engagées sur la hausse des fusillades dans la métropole.
« On ne veut pas définancer ni désarmer les policiers », a clamé Denis Coderre, en appuyant par ailleurs l’idée des caméras corporelles pour les agents de la paix. Financer par « des montants appréciables » dans la prévention permettra « de s’assurer que tout le monde vive en toute quiétude », a soutenu l’ancien maire. La mairesse actuelle, Valérie Plante, n’a pas abordé cet enjeu, mais a tenu le même message le matin même, au moment d’annoncer la candidature de Will Prosper dans Montréal-Nord.
Au terme d’une discussion sans controverse, les quatre candidats ont encouragé le public à voter, surtout les plus jeunes. À peine plus du quart des 18-25 ans ont voté lors des dernières élections municipales à Montréal. Le taux de participation s’est élevé à 42 % pour tous les groupes d’âge dans la métropole aux dernières élections.
Le Dialogue jeunesse pour la mairie de Montréal était organisé au Cinéma du Musée des beaux-arts de Montréal grâce à un partenariat entre l’Institut du Nouveau Monde et Le Devoir.