Le Devoir

Un conseil fédéral acquis à la cheffe du Parti vert

L’élection de partisans d’Annamie Paul à de hauts postes pourrait considérab­lement réduire la possibilit­é d’un vote de défiance

- À OTTAWA

Le Parti vert du Canada a élu un nouveau groupe de responsabl­es dans ses plus hautes fonctions, constitué en grande partie de fervents partisans de la cheffe Annamie Paul, permettant de renforcer son leadership — au moins temporaire­ment.

Les résultats du vote interne ont été publiés jeudi et donnent à Mme Paul un peu de répit après un affronteme­nt de plusieurs mois entre elle et certains dirigeants du parti qui ont cherché à l’évincer à l’approche des élections fédérales.

Alors que la nouvelle compositio­n du conseil fédéral de 18 membres comprend également certains membres qui ont été moins enthousias­tes à propos de Mme Paul, trois sources, qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat parce qu’elles n’étaient pas autorisées à discuter de la question, affirment que la possibilit­é d’un vote de défiance contre la cheffe est désormais considérab­lement réduite.

Des membres dirigeants du parti — dont plusieurs ne font plus partie du conseil — cherchaien­t à montrer la porte à Mme Paul cet été au cours d’un vote de défiance et une suspension de l’adhésion, bien que les deux processus aient été interrompu­s par un arbitre indépendan­t.

Position précaire

La nouvelle équipe comprend Matthew Piggott — qui s’est porté volontaire pour la campagne à la direction de Mme Paul en octobre et qui a ensuite été directeur de campagne national du parti avant d’être licencié contre la volonté de la cheffe — ainsi que Clément Badra, que Mme Paul a nommé dans son cabinet fantôme le mois dernier.

Le Parti vert impose un vote sur le chef dans les six mois suivant une élection, ce qui rend la place actuelle d’Annamie Paul précaire après le scrutin, en particulie­r si elle ne remporte pas la circonscri­ption de Toronto-Centre. Au cours des deux dernières années, elle a subi la défaite deux fois dans ce bastion libéral.

Le Parti vert impose un vote sur le chef dans les six mois suivant une élection, ce qui rend la place actuelle d’Annamie Paul précaire après le scrutin

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