MUTEK 2021
L’année dernière, l’organisation de MUTEK fut l’une des rares à avoir pu produire un festival devant public, profitant d’un bref déconfinement survenu pendant quelques semaines, au passage de l’été à l’automne. Plus costaude que la précédente, cette 22e du visionnaire festival sera forcément encoreédition « transitoire — et on en aura probablement quelques autres éditions transitoires à venir », croit le directeur Alain Mongeau, tout récemment décoré du titre de Compagnon des arts et des lettres du Québec.
Édition de transition, soit, mais pas chiche, même dans son volet de performances diffusées sur le web (mutek.org) à compter du 25 août. Le festivalier y retrouvera même ses repères prépandémiques, avec des salles de plus grande capacité, avec la programmation gratuite extérieure du Parterre du Quartier des Spectacles (présentant notamment Poirier, YlangYlang, Martyn Bootyspoon, Ouri, Gene Tellem) et le retour des soirées Nocturnes au MTelus (auxquelles participeront JOYFULTALK, Pheek, Alex McMahon, Yu Su et l’intrigant projet Porto Porto). L’édition 2021 — en chair et en os et en webdiffusion — n’aura pas l’énergie ni l’ambition, du 20e anniversaire célébré il y a deux ans. Mais elle aura assez de panache pour satisfaire le public et les artistes invités à s’y produire.
Et ils sont nombreux, les musiciens du Québec, à proposer de nouvelles oeuvres et de nouveaux projets à MUTEK cette année. « Je crois que le fait que nous, chez MUTEK, n’avons pas lâché [malgré la pandémie], ça a motivé certains artistes d’ici. Comme si le festival avait donné une lueur d’espoir » aux créateurs d’ici, qui pouvaient s’accrocher à la possibilité de présenter le fruit de leur labeur de la dernière année à MUTEK, envers et contre le virus.