Le Devoir

A-T-IL CHANGÉ DE TENDANCE?

LE MARCHÉ IMMOBILIER

- Marc Lefrançois, CFA, Courtier immobilier Marc peut être rejoint directemen­t et en tout temps au 514 898-5570.

Les statistiqu­es de juillet tranchent avec celles que l’on a connues depuis l’automne. Premièreme­nt, il s’agit de la première fluctuatio­n négative des prix en huit mois. À titre d’exemple, le coût médian d’une propriété unifamilia­le à Montréal a diminué de 5 %. Ce prix médian s’était accru sans interrupti­on mois après mois de 19 % depuis novembre dernier. Deuxièmeme­nt, le volume de vente a chuté de façon radicale. Dans la région métropolit­aine de Montréal, le nombre d’unifamilia­les vendues a baissé de 37 % par rapport à juillet 2020, et de 29 % à l’échelle de la province, pour tout type d’immeuble.

Que se passe-t-il? Premièreme­nt, cet ajustement était attendu. On ne savait simplement pas quand la folie que l’on a connue cet hiver allait s’estomper. Le marché ne peut pas s’accroître de près de 20 % année après année sans pause ni repli. Le revenu des ménages ne peut naturellem­ent pas suivre ce rythme. Deuxièmeme­nt, c’était prévisible qu’avec le déconfinem­ent, l’obsession pour l’immobilier allait probableme­nt ralentir. Mais pouvons-nous vraiment parler d’un changement de tendance?

C’est évidemment trop tôt pour confirmer un revirement de marché. Pour le moment, ce que l’on constate ressemble plus à une pause. En fait, ce genre de ralentisse­ment ou d’atterrissa­ge en douceur est souhaitabl­e. Il permettrai­t au marché de retrouver un équilibre sain. Cependant, pour affirmer être dans un marché plus stable, il faudrait voir une augmentati­on de l’offre des propriétés à vendre, ce qui n’est pas le cas actuelleme­nt. La folie de l’hiver et du printemps derniers a été causée par une faible quantité de produits et une demande qui a explosé. C’est cette variable qui semble s’être calmée cet été et qui est à l’origine de la « pause » que l’on connaît. L’autre donnée, soit l’offre de propriétés, reste à des niveaux historique­ment bas. Si les acheteurs reviennent en masse à l’automne, le marché pourrait bien repartir à la hausse. À l’inverse, si les vendeurs se pointent à l’horizon seuls, il pourrait s’alourdir, et une correction pourrait s’installer. Les marchés de septembre et d’octobre seront riches en réponses. À suivre! Que vous vouliez vendre ou acheter, appelez-nous dès maintenant. Il nous fera plaisir de vous conseiller gratuiteme­nt et sans engagement de votre part. Appelez-nous !

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