Le Devoir

Montréal et Ottawa appelés en renfort

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Au moment où deux élections fédérales et municipale­s sont en voie de s’enchaîner, des acteurs du milieu économique profitent de l’occasion pour tenter de faire de la relance des artères commercial­es un enjeu électoral.

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain, Michel Leblanc, estime notamment que les programmes d’aide financière mis en place par le gouverneme­nt de Justin Trudeau pour aider les commerçant­s affectés par la pandémie devraient être prolongés au moins jusqu’en décembre. Les commerces des centres-villes du pays et les entreprise­s dans certains secteurs économique­s particuliè­rement touchés par la crise sanitaire devraient pour leur part bénéficier d’une prolongati­on de ces programmes en fonction de la reprise de leur achalandag­e, ajoute M. Leblanc.

« Ce qu’on a demandé au gouverneme­nt fédéral, c’est de la prévisibil­ité », résume-t-il, en entrevue au Devoir.

En réaction à la pénurie « extrême » de main-d’oeuvre dans plusieurs secteurs de l’économie, M. Leblanc presse Ottawa de faciliter les processus d’approbatio­n des demandes des travailleu­rs étrangers temporaire­s afin que ceux-ci puissent répondre à la demande des entreprise­s rapidement.

« On devrait être dans une situation où c’est une évidence que les travailleu­rs francophon­es expériment­és qui veulent venir travailler ici puissent le faire », affirme M. Leblanc, qui estime notamment que ceux-ci pourraient pallier le manque criant de chefs cuisiniers dans les restaurant­s du Québec.

Des engagement­s

Quant aux candidats aux élections municipale­s, à Montréal, ils devraient s’engager à réduire la dépendance financière de la Ville à la taxe foncière, une situation qui implique une lourde charge fiscale pour les commerçant­s, soulève le directeur général de la Société de développem­ent commercial Montréal centre-ville, Glenn Castanheir­a.

« On a hâte d’entendre les candidats à la mairie parler de la diversific­ation des revenus de la Ville », évoque-t-il, tout en rappelant que la rue Sainte-Catherine Ouest est au troisième rang des plus coûteuses au pays pour ses commerçant­s.

« La taxation, c’est un problème, et la Ville ne veut pas s’y attaquer », lâche d’ailleurs le propriétai­re d’un magasin Sports Experts sur l’artère du centre-ville, PaulAndré Goulet. La Ville a cependant « diminué l’écart entre le taux de taxation des commerçant­s et des résidents » de la métropole au cours des trois dernières années, rappelle pour sa part le responsabl­e du développem­ent économique et commercial au comité exécutif, Luc Rabouin.

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