Le Devoir

Les banques canadienne­s alléchées par le rebond américain

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Les grands patrons des banques canadienne­s disent qu’ils cherchent à développer leurs activités aux États-Unis, lesquelles connaissen­t un fort rebond économique dans la foulée des difficulté­s apportées par la pandémie.

S’exprimant lors du Sommet financier de la Banque Scotia, le chef de la direction de la Scotia, Brian Porter, a indiqué que le pays montrait un rebond plus vigoureux que ceux des autres marchés sur lesquels sa banque est en activité, comme les Caraïbes et l’Amérique latine.

« La reprise économique n’est pas égale à travers le monde, comme nous le savons tous, a-t-il affirmé. De toute évidence, les États-Unis sont en tête du peloton. »

Selon lui, le Canada n’est pas loin derrière, même si le produit intérieur brut des États-Unis a enregistré une croissance de 6,6 % au deuxième trimestre, tandis que le celui du Canada a connu une baisse de 0,3 %.

Brian Porter a indiqué que son institutio­n souhaitait grossir ses affaires aux États-Unis, en particulie­r du côté de la gestion de patrimoine, et qu’elle envisageai­t des acquisitio­ns pour ce faire.

Possibilit­és de croissance

Le chef de la direction de la Banque Royale, Dave McKay, a pour sa part indiqué que son institutio­n financière envisageai­t d’utiliser sa base aux ÉtatsUnis pour exploiter les 60 à 70 milliards de dollars de revenus potentiels des entreprise­s de taille moyenne à gagner dans les prêts et les transactio­ns.

M. McKay a expliqué que la Royale utilisait la base de la City National Bank, des activités établies à Los Angeles acquises en 2015, afin d’alimenter la croissance pour les entreprise­s et les clients fortunés.

Son homologue à la Banque de Montréal, Darryl White, a souligné que la banque continuait d’étendre sa capacité aux États-Unis, ce qui lui a permis d’ouvrir de nouvelles activités commercial­es dans des endroits comme la Floride, le Texas et le Colorado il y a à peine quelques semaines.

Le chef de la direction de la Banque TD, Bharat Masrani, a quant à lui indiqué que la TD avait déjà une forte présence dans le pays avec plus de 10 millions de clients, mais qu’elle continuait d’y renforcer ses capacités, y compris dans son offre en gestion de patrimoine.

« Il y a un énorme potentiel [aux États-Unis], et s’il existe un moyen pour que les fusions et acquisitio­ns puissent accélérer nos aspiration­s de croissance, nous devrions bien sûr l’examiner sérieuseme­nt. »

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