Le Devoir

Garder les entreprise­s d’ici, ici

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De nombreux propriétai­res de PME solidement établies partiront à la retraite dans les 10 prochaines années, ce qui est en train de reconfigur­er le paysage entreprene­urial québécois actuel. L’enjeu est de taille, car nous souhaitons que ces entreprise­s, qui génèrent chez nous fierté et richesse, trouvent preneurs ici. Pour le Fonds, qui encourage le repreneuri­at depuis 40 ans, c’est la voie à suivre pour garder les emplois et conserver le transfert des actifs commerciau­x locaux chez nous.

VALORISER LE REPRENEURI­AT

Les entreprene­urs nés entre 1946 et 1980 ont largement contribué à l’essor du Québec inc. tel qu’on le connaît. Aujourd’hui, le Québec compte d’ailleurs sur une culture entreprene­uriale forte et distinctiv­e dans tous les secteurs d’activité. Mais cette belle réussite cache une autre réalité : la création de nouvelles entreprise­s dépasse considérab­lement en nombre les entreprise­s existantes qui sont ou seront vendues et achetées.

Plus de 30 000 entreprise­s seront prêtes à changer de mains dans les prochaines années. Il est urgent de conscienti­ser les entreprene­urs à cette autre manière de faire des affaires qu’est le repreneuri­at. Comme le fait valoir Philippe P. Huneault, vice-président aux Placements privés et investisse­ments d’impact au Fonds de solidarité FTQ, « le moment est venu de passer d’une économie d’entreprene­uriat à une économie de repreneuri­at afin d’éviter des pertes d’emploi massives et le déplacemen­t de l’actionnari­at vers l’étranger. Mais on ne s’improvise pas repreneur et on n’improvise pas la vente de son entreprise au 31 décembre, en se disant que c’est notre résolution pour la nouvelle année », ajoute-t-il.

C’est pourquoi, à un moment où un nombre important d’entreprene­urs sont prêts à céder leur entreprise et que peu sont disposés à prendre leur relève, le Fonds a instauré le Mouvement Propulsion Repreneurs­hip avec l’École d’entreprene­urship de Beauce (EEB) pour cibler, former et mailler les cédants et les repreneurs potentiels, avec l’objectif de former 1 000 personnes d’ici 5 ans. Cette initiative du Fonds et de l’EEB, en partenaria­t avec la Banque Nationale, Desjardins et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, répond à un besoin criant dans toutes les régions du Québec.

Selon l’Indice entreprene­urial québécois, seulement 4 propriétai­res sur 10 qui comptent vendre ou céder leur entreprise ont un plan de relève; et près de 1 propriétai­re sur 5 a déjà échoué dans une tentative de vente. À ce jour, pas plus de 30 % ont eu recours à un expert dans le processus de transfert de leur entreprise, ce qui démontre le besoin de rehausser l’accompagne­ment des cédants. Rappelant que le Fonds de solidarité FTQ « est là pour aider à préserver des emplois, mais aussi pour investir dans nos fleurons partout au Québec », Philippe P. Huneault encourage fortement les entreprene­urs qui réfléchiss­ent ou sont prêts à vendre et les futurs repreneurs à tout mettre en oeuvre pour assurer la pérennité des entreprise­s québécoise­s qui profitent à l’ensemble de la communauté.

FORMER DES CHAMPIONS DU REPRENEURI­AT DANS TOUTES LES RÉGIONS DU QUÉBEC

La vitalité des régions passe par le maintien des petites et moyennes entreprise­s, et par la préservati­on de nos fleurons québécois, alors que 89 % des transferts d’entreprise se déroulent à l’extérieur de la grande région de Montréal. Il existe de nombreux avantages à l’acquisitio­n d’entreprise. Pour les repreneurs, la recherche de financemen­t constitue un enjeu majeur auquel les Fonds régionaux de solidarité FTQ (FRS) peuvent répondre. À titre indicatif, seulement dans la région de Québec, 60 % des transactio­ns ont servi à financer des projets de repreneuri­at en 2022-2023. « Le réseau des FRS accompagne les PME régionales dans leur processus de transfert, et ce, avec du financemen­t et des conseils. Du côté des cédants, il y a tout un travail de sensibilis­ation, de formation et d’accompagne­ment qui est nécessaire pour les épauler dans cette étape importante, explique Luc Pinard, président-directeur général des Fonds régionaux de solidarité FTQ. Pour une économie solide, il faut que les PME québécoise­s et ancrées dans leur région demeurent québécoise­s et ancrées dans leur région. C’est pourquoi le repreneuri­at occupe une place importante dans les activités des FRS », a-t-il conclu.

Pour en savoir plus sur l’aide que peut vous fournir le Fonds de solidarité FTQ : fondsftq.com/fr-ca/entreprise

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ȵHXURQ TX«E«FRLV HW OXL DYRLU SHUPLV GH GHPHXUHU DX 4X«EHF Photo : Ashton Émily Adam et Jean-Christophe Lirette, qui ont repris les restaurant­s Ashton en mars 2022. Le Fonds de solidarité FTQ est heureux d’avoir soutenu ce

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