Découvre le gagnant de la Super Expo-sciences !
Lorsqu’il avait neuf ans, une optométriste a appris à Yohann AbrahamErhart qu’il était daltonien. On lui a alors dit qu’il ne pourrait jamais devenir pilote d’avion. Cinq ans plus tard, cet élève de 2e secondaire a imaginé un système qui pourrait tout changer. Il a d’ailleurs remporté le premier prix de la Super Expo-sciences Hydro-Québec dimanche dernier. Quel est ce projet spécial ? Yohann pourra-t-il un jour piloter un avion ? Nous en parlons avec lui juste ici !
Yohann, peux-tu m’expliquer c’est quoi, le daltonisme ?
Les personnes atteintes de daltonisme ont de la difficulté à distinguer certaines couleurs. On voit les couleurs grâce à des éléments particuliers dans nos yeux, et lorsque quelqu’un est daltonien, c’est parce qu’il lui manque ces éléments ou que ceux-ci ne fonctionnent pas bien. Moi, j’ai de la difficulté à distinguer les couleurs qui contiennent du rouge.
Quelles difficultés une personne atteinte de daltonisme peut-elle rencontrer ?
À l’école, surtout à la maternelle, les enfants qui ne sont pas conscients de leur daltonisme peuvent avoir de la difficulté à apprendre certaines notions, puisque les jeux éducatifs sont souvent basés sur les couleurs. Certaines personnes daltoniennes ont également de la difficulté à distinguer les feux de signalisation.
Peux-tu m’expliquer ton projet ?
Mon projet a pour but de détecter le daltonisme en utilisant les signaux du cerveau. Pour cela, j’utilise ce qu’on appelle des électrodes, que je place sur ma tête à des endroits précis. Les électrodes servent à enregistrer ces signaux. Ensuite, j’observe différentes paires de couleurs, certaines que je peux bien voir et d’autres non. Mon cerveau émet des signaux seulement si j’observe des couleurs que je peux distinguer. Grâce à mon projet, je suis en mesure d’identifier précisément quelles couleurs posent problème et avec quelles couleurs on peut les remplacer. Pour un pilote d’avion daltonien, on pourrait créer un mode sur l’écran d’affichage qui changerait les couleurs. Et qui sait, peut-être que dans 10 ans je pourrais piloter un avion !
Envisages-tu de poursuivre une carrière dans le domaine des sciences ?
Absolument. Je veux étudier dans le domaine des neurosciences et me concentrer sur des projets qui auront un impact significatif.
Une initiative des Coops de l’information soutenue par le gouvernement du Canada.