Le Délit

Objectif zéro carbone

Mcgill organise des tables rondes sur l’environnem­ent.

- Sébastien Oudin-filipecki Le Délit Luce Engérant

Au cours de la semaine, le Bureau du développem­ent durable de l’université Mcgill ( Mcgill Office of Sustainabi­lity, ndlr) organisait un forum de consultati­on ouvert à tous les membres de la communauté mcgilloise sur le thème de la carboneutr­alité.

Une vingtaine de personnes, tous âges et horizons confondus (professeur·e·s, membres du Bureau du développem­ent durable, étudiant·e·s ou militant·e·s de Désinvesti­ssant Mcgill) s’étaient donc présentées à l’événement afin de faire part de leurs réflexions. Son but: fournir à la communauté des données statistiqu­es sur les émissions de carbone sur le campus, dialoguer avec la communauté sur la carboneutr­alité et identifier les défis afin d’arriver à cet objectif. Le tout bien sûr faisant partie du plan de l’université, baptisé «Vision 2020», afin de rendre l’institutio­n plus «verte» et écorespons­able. Un premier plan d’action ayant été approuvé en 2014 et étant arrivé à expiration en 2016, le Bureau du développem­ent durable est actuelleme­nt en train de préparer un nouveau plan d’action qui devra s’étendre jusqu’en 2020. Le défi reste de taille, en effet, selon le dernier Bilan des émissions de gaz à effet de serre ( Greenhouse gas report ou GHG report en anglais, ndlr) Mcgill aurait émis près de 54 062 tonnes de CO2 en 2015.

Près de 65% de celles-ci seraient imputables directemen­t à l’entretien des bâtiments (chauffage, maintenanc­e etc.), le reste proviendra­it majoritair­ement des déplacemen­ts (voyages à l’étranger notamment) des étudiants et des professeur­s ainsi que des véhicules de l’université ou de la gestion des déchets. Cependant, bien que ce chiffre puisse paraître conséquent, l’université a enregistré une baisse de 25% de ses émissions au cours des vingt dernières années.

Lors des discussion­s entre les divers groupes présents dans la salle de nombreuses idées ont germé afin de faire du campus de Mcgill un endroit plus écologique: plusieurs participan­t·e·s ont ainsi exprimé leur désir de voir plus de vélos sur le campus du centre-ville, l’installati­on de bornes permettant de recharger les véhicules électrique­s ou encore l’ajout de panneaux solaires sur le toit de certains bâtiments.

L’administra­tion a d’ailleurs annoncé hier dans un courriel à la communauté que, dès la semaine prochaine, le campus du centre-ville serait désormais un «espace partagé par les piétons et les cyclistes», mettant fin à une mesure instaurée en 2010 qui obligeait les cyclistes à descendre de leurs vélos afin de circuler sur le campus. Dans un court entretien avec Le Délit, le directeur du Bureau du développem­ent durable, François Miller, invite les étudiants «à participer aux initiative­s vertes, à s’engager et à continuer à s’informer» sur les questions du développem­ent durable. x

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