Le Délit

Sophie Durocher Co-rédactrice en chef - 1985 / 2017 - Journal de Montréal - Chroniqueu­se

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Le Délit (LD): Comment avezvous connu/entendu parler du Délit?

Sophie Durocher (SD): C’était le journal étudiant, tout le monde le lisait et le commentait.

LD: Qu’est-ce qui vous as convaincu de rejoindre l’équipe et de continuer à vous impliquer?

SD: Je voulais me lancer en journalism­e. J’ai rencontré l’équipe, j’ai aimé le leadership de Richard Latendress­e et j’ai embarqué. J’étudias en Études Nord-américaine. C’était une super activité parascolai­re. Et en plus, j’y ai rencontré mon chum de l’époque! LD: Quelle était la place du français et des francophon­es à ce moment-là à Mcgill?

SD: On était un «mal nécessaire». Incapables d’avoir des services en français, nous n’étions pas pris au sérieux par l’administra­tion.

LD: Est-ce que votre contributi­on au Délit a influencé vos choix profession­nels?

SD: Non, je savais déjà que je voulais faire du journalism­e. Dès que j’ai fini mon bac à Mcgill, j’ai commencé à travailler dans la salle des nouvelles de Radio-canada.

LD: Quel est le meilleur souvenir que vous conservez du journal?

SD: Les soirs où l’on finissait de coller les articles à la cire sur le mock up et que l’on envoyait les épreuves à l’imprimeur. On partait faire la fête chez Ben’s , une institutio­n montréalai­se qui a depuis été démolie. LD: Quel est la leçon la plus importante que vous avait apprise grâce au Délit?

SD: Toujours garder en tête les intérêts des lecteurs. Nos collègues du Daily anglais parlaient de politique étrangère, mais ne s’intéressai­ent pas à ce qui se passait dans

les corridors de l’université…

LD: Est-ce que vous vous rappelez de vos premiers textes?

SD: Je me souviens que j’étais allé voir Girerd, caricaturi­ste à La Presse ( le Chapleau de l’époque) et que je lui avais demandé de nous faire une caricature. Il avait dessiné son chien emblématiq­ue en train de pisser sur la statue de James Mcgill. On a tellement ri! LD: Vous avez commencé à écrire à une époque où la profession de journalist­e était dominé par les hommes, comment avez-vous réussis à tailler votre place dans ce boys club? SD: Je n’ai jamais, JAMAIS eu l’impression de travailler dans un boys club. LD: Finalement, disons que vous êtes en train de produire le journal, il est très tard, le moral de l’équipe est à plat, quelle chanson est-ce que vous mettrez?

SD: Gigi Lamoroso chanté par Dalida!

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