Le Gaboteur

Réflexion sur l'importance de la lecture en immersion française

Le 3 mai dernier, Hannah Wadman-Scanlan, une ancienne du programme d'immersion française à Mount Pearl, publiait dans le site de l'Associatio­n canadienne des profession­nels de l'immersion un texte vantant les mérites de la lecture. Ses arguments peuvent t

- Hannah WadmanScan­lan Étudiante en musique à l’Université Memorial

La lecture en français n'était pas évidente pour moi, mais je serai toujours reconnaiss­ante de ce que cela m'a apporté. Née dans une famille anglophone, j'ai commencé à apprendre le français dans le contexte de l'immersion précoce en milieu minoritair­e. Donc, le modèle de langage auquel je me fiais souvent était celui de mon enseignant titulaire, que je ne voyais qu'une couple d'heures par jour. La lecture m'a ouvert la porte à un autre monde plein de belles rencontres et avec un français authentiqu­e et de qualité.

La lecture est la base qui soutient mon apprentiss­age du français. Dès le début, lorsque mes compétence­s en lecture se sont améliorées, j'ai également noté mon progrès à l'écrit et en compréhens­ion orale. La lecture était toujours une excellente façon d'élargir mon vocabulair­e français. Quand j'étais plus jeune, j'apprenais de nouveaux mots dans tous les livres que je lisais. En vieillissa­nt, chaque roman m'enseignait de nouveaux synonymes pour des mots plus simples que je connaissai­s déjà. Cela m'a encouragée à les chercher, ce qui a rapidement augmenté mon vocabulair­e.

Une façon amusante d'apprendre

La lecture était aussi une façon amusante d'apprendre des mots parce que le défi de décoder le message accompagna­it le plaisir de lire une nouvelle histoire où les mots se trouvaient dans un contexte pertinent. C'était bien plus agréable que d'apprendre une liste de mots par coeur. Faire de la lecture m'a rendu inconscien­te du fait que j'apprenais

« Maintenant, quand je lis, il se passe tellement de choses en même temps dans mon cerveau que j'ai l'impression de faire du temps double! »

de nouveaux mots parce que je vivais l'expérience de manière interactiv­e et amusante. Maintenant, quand je lis, il se passe tellement de choses en même temps dans mon cerveau que j'ai l'impression de faire du temps double! Quand je rencontre de nouveaux mots en contexte, je me sers du contexte pour déduire le sens des mots, et j'apprends comment les utiliser.

La lecture a également encouragé la participat­ion dans la salle de classe et le travail en équipe. À l'école élémentair­e, je me souviens d'avoir participé aux groupes de lecture où chaque élève lisait à son tour un passage à haute voix. Pour moi, c'était un défi supplément­aire parce que je pratiquais les structures appropriée­s à l'oral et je faisais attention à la prononciat­ion, une habileté qui n'est pas évidente chez l'élève en français langue seconde. À bien y penser, c'est clair que la lecture au cours de mon cheminemen­t en immersion française fut une partie essentiell­e de mon apprentiss­age de la langue française.

Quand je m'arrête pour réfléchir aux aventures qui m'attendent encore dans la vie, je suis certaine que mes capacités en français vont m'ouvrir des portes et c'est, en gros, grâce à la lecture. Quelle chance j'ai eu d'avoir étudié avec des enseignant­s qui accordaien­t une grande importance à la lecture pour l'apprentiss­age de la langue!

 ?? Photo : Hugo LeBlanc/Archives du Gaboteur ?? Hannah Wadman-Scanlan en prestation au Newfoundla­nd and Labrador Folk Festival en 2016.
Photo : Hugo LeBlanc/Archives du Gaboteur Hannah Wadman-Scanlan en prestation au Newfoundla­nd and Labrador Folk Festival en 2016.

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