Une francophonie multiculturelle
La francophonie de la région de la Capitale est de plus en plus multiculturelle. Cette réalité est évidente lors des activités de l’Association communautaire francophone de Saint-Jean et du Réseau immigration francophone. La Journée olympique tenue récemment à l’École des Grands-Vents en a également fait la preuve.
Pendant que les meilleurs athlètes de la planète rivalisaient en exploits en Corée du Sud, tous les élèves des Grands-Vents étaient mobilisés, le 13 février dernier, par une olympiade. Bien que ses épreuves sportives y étaient fort différentes de celles en vedette à PyeongChang, la journée olympique des GrandsVents avait ceci en commun avec les « vrais » olympiques : ses participants avaient à défendre les couleurs de différents pays.
Pour choisir les pays représentés à cette Journée olympiques, les membres de son comité organisateur, Marie-Chantale Hurley, enseignante en francisation, Mathieu Laviolette, enseignant en éducation physique et Luce Landry, orthopédagogue, se sont basés sur les origines des parents ou des grands-parents des élèves de l'école.
Or, c'est sans difficulté que les 140 élèves de l'école ont été divisés en 10 équipes représentant autant de pays. « Les pays de notre Journée olympique étaient la Roumanie, l'Allemagne, l'Égypte, la France, l'Estonie, l'Espagne, les États-Unis, le Cameroun, le Rwanda et, bien sûr, le Canada », a indiqué Luce Landry tout en soulignant que des élèves des Grands-Vents ont aussi des parents ou des grands-parents originaires de l'Inde, du Sri Lanka et d'Ukraine. « La liste est peutêtre plus longue », précise aussi madame Landry.
Dans le volet culturel de cette journée, les élèves ont dessiné des drapeaux des pays en compétition et ils ont fait des recherches sur leurs coutumes.
Les activités mettaient en valeur l'entraide entre les plus âgés et les plus petits. Chaque équipe comptait des élèves de la maternelle à la 6e année
Une chance
Les origines diversifiées des élèves des Grands-Vents étaient loin d'être un secret avant cette journée olympiques, mais c'était la première fois qu'une activité réunissant tous les élèves de l'École permettait de rendre cette réalité aussi visible.
« Cette journée a permis de prendre encore plus conscience de la diversité des origines des élèves de l'école », confirme madame Landry. Cette diversité se traduit également au plan linguistique. « Je dirais que des ¾ des élèves dont les parents ont une autre langue maternelle que le français et l'anglais parlent cette langue à la maison. Ils sont vraiment chanceux de parler trois langues à un si jeune âge », souligne-t-elle.