« Ma fille a toujours été à l'école francophone. Dès la garderie, elle a été aux Grands-Vents. Il était clair pour moi qu'elle allait faire sa scolarité en français. Vivant dans un milieu anglophone, je voulais qu'elle reçoive son éducation en français, afin qu'elle ait la possibilité de vivre dans un milieu de culture francophone. Je ne m'inquiétais pas de son anglais. Je savais qu'en vivant à St. John's, l'anglais allait venir tout seul.
Jusqu'à ce qu'elle passe au niveau intermédiaire, la question de l'école francophone ou anglophone ne s'est jamais posée. Ma fille était contente d'être aux Grands-Vents. J'avais toujours imaginé qu'elle resterait à l'école francophone au moins jusqu'en 9e année. Mais, alors qu'elle était en 6e année, nous avons commencé toutes les deux à nous poser des questions : le débat public sur la nouvelle école à St. John's a exacerbé ce phénomène. Il y avait beaucoup d'inconnu, ce qui a généré des inquiétudes. Ma fille se demandait lesquels de ses camarades allaient être là en 7e année.
Cette année, pour la première fois, alors que ma fille vient d'entrer