Le Gaboteur

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« Étant anglophone unilingue, j'ai élevé ma fille en anglais. C'est à l'école francophon­e qu'elle a appris le français. En immersion française depuis la maternelle, ma fille a intégré l'École Boréale en 3e année, lorsque nous nous sommes installés à Happy Valley-Goose Bay, au Labrador. Pour augmenter ses effectifs, cette école ouvrait ses portes aux enfants issus de familles anglophone­s ayant le désir et la motivation d'étudier en français. C'était une occasion en or pour nous, car ma fille est très intelligen­te et elle avait besoin de défis supplément­aires. Au cours des quatre dernières années, ma fille a trouvé dans cette immersion complète des défis stimulants à la hauteur de ses capacités.

L'École Boréale compte actuelleme­nt 32 élèves et ma fille est en 7e année; elle en est l'aînée! Je considère cela comme un avantage pour elle, qui a accès à un soutien personnali­sé. Jamais elle ne s'est retrouvée perdue dans le système scolaire. Par exemple, ma fille éprouvait des difficulté­s avec la phonétique francophon­e. L'école a immédiatem­ent réagi et lui a offert des ressources pour rectifier sa prononciat­ion.

Cela dit, c'est parfois difficile, comme parent anglophone unilingue, d'accompagne­r un enfant dans le système scolaire francophon­e. Ma fille est alors encore plus impliquée dans son parcours scolaire, car elle devient bien souvent l'intermédia­ire, voire l'interprète entre la maison et l'école.

Somme toute, je me sens choyée d'avoir pu offrir cette ouverture à ma fille. Son expérience dans le petit établissem­ent francophon­e a été très positive et hautement formatrice pour elle, mais aussi pour toute la famille. Maintenant, elle a envie de découvrir de nouveaux horizons. Si bien qu'elle a, de son plein gré, entrepris de faire ses recherches pour trouver sa nouvelle école. Dès l'automne prochain, elle entend poursuivre ses études en français dans une école secondaire pour filles à Sherbrooke au Québec! »

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