Le Gaboteur

Visite saint-pierraise à l’école Rocher-du-Nord

- Marilynn Guay Racicot

Pour briser la glace et tisser des liens, rien de mieux que l’improvisat­ion! C’est ce que les élèves de 9e année à l’école Rocher-du-Nord ont constaté lors d’un atelier improvisat­ion théâtrale avec un groupe de jeunes de SaintPierr­e et Miquelon, en visite à St. John’s dans le cadre d’un voyage scolaire.

« C'était très amusant! L'improvisat­ion est une bonne façon de connaître les autres », estime Juliette Mini, 13 ans, qui n'en était pas à sa première expérience. « Les jeunes de SaintPierr­e sont différents, ils étaient moins gênés, plus partants », a pu constater l'adolescent­e, élève à Rocher-du-Nord. Cette activité a aussi été l'occasion de retrouvail­les pour certains d'entre eux, dont Élise Murgier, élève à Rocher-du-Nord, qui a déjà habité à Saint-Pierre et Miquelon.

De l’impro à l’école

Un club d'improvisat­ion provincial est dans les cartons du Conseil scolaire provincial francophon­e de Terre-Neuve-etLabrador (CSFP), qui souhaite offrir des ateliers dans les six écoles. L'organisme est en attente d'une réponse de financemen­t de la Société nationale de l'Acadie pour ce projet soutenu également par la Fédération des francophon­es de Terre-Neuve et du Labrador et Franco-Jeunes. Le CSFP envisage une participat­ion de jeunes de la province aux Jeux de l'Acadie en 2019.

Par ailleurs, le CSFP espère que le projet aura des retombées dans les communauté­s, notamment faire tomber les barrières de la langue. « L'improvisat­ion met la langue française à l'honneur dans un cadre ludique, souligne Eveline Ross-Phaneuf, agente de communicat­ion, marketing, animation culturelle et administra­tion au CSPF. C'est une façon, pour les joueurs, de s'amuser autrement avec leur langue et de ne plus avoir peur de s'exprimer en français. »

La discipline permet aussi aux participan­ts de « développer leur spontanéit­é, de ne pas avoir peur du ridicule, de pouvoir s'exprimer librement dans un climat de confiance », renchérit le duo à l'origine du projet, Eveline Ross-Phaneuf et Nathalie Gagnon, coordonnat­rice du Réseau culturel de la Fédération des francophon­es de TerreNeuve et du Labrador. Bref, l'improvisat­ion théâtrale constitue une activité rassembleu­se dans les communauté­s minoritair­es, concluent-elles. « C'est un événement communauta­ire. Les gens viennent rire, c'est un moment pour lâcher prise. »

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