Le Gaboteur

Offensive friperies!

Sabrina Roberts livre ses astuces pour s'habiller à bas prix

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S’habiller dans les friperies est le secret bien gardé de Sabrina Roberts pour étirer le dollar. Pas de raison de les bouder, prouve la « chasseuse de fripes profession­nelle » lors d’une virée au Value Village de St. John’s. Suivez la guide : trouvaille­s et économies à la clé!

Les tenues vestimenta­ires de Sabrina Roberts lui valent souvent des compliment­s. Ceux qui lui lancent des fleurs sont ensuite étonnés lorsqu'ils découvrent provenance de ses vêtements. « Value Village! Armée du Salut! Previously Loved! », répond-t-elle à ses admirateur­s d'une voix satisfaite. Point de vantardise ici : Sabrina souhaite plutôt montrer qu'il n'est pas nécessaire de payer cher ni d'acheter neuf pour se composer un beau look. « Pourquoi je paierais 50 $ pour un pull neuf alors que je peux en trouver un à mon goût à 10 $ à la friperie? »

Le Gaboteur a accompagné Sabrina Roberts, d'origine franco-ontarienne, pour une séance de magasinage au Value Village de St. John's.

Constat numéro 1 : L'achat seconde main est populaire. Nous sommes loin d'être les seules à fouiner dans les allées pour dénicher des fringues à petits prix. Mercredi soir et ça refoule aux salles d'essayage. Constat numéro 2 : Sabrina est une glaneuse profession­nelle. De fil en aiguille, elle a développé ses propres méthodes pour mettre la main sur de jolis trésors pour des peanuts. D'abord, ratisser large : « Je m'assure de fouiller dans les sections des tailles au-dessus et en-dessous de la mienne, car il arrive que les vêtements soient placés au mauvais endroit. Et c'est parfois là que se cachent les plus belles trouvaille­s! »

Dans la section des robes, Sabrina les passe en revue une après l'autre, comme si elle feuilletai­t un magazine. Une robe, deux robes, trois robes… quinze robes s'empilent finalement dans le panier! « Pour espérer ressortir du magasin avec un ou deux morceaux à mon goût, j'en essaie toujours une voire deux dizaines », faitelle valoir. Car ici, à quelques exceptions près, chaque morceau est unique; si la taille ne convient pas, meilleure chance la prochaine fois. Ce qui peut parfois s'avérer frustrant, concède Sabrina, qui a souvent dû laisser aller des pièces coup de coeur pour cette raison.

Constat numéro 3 : courir les friperies demande du temps. Et une certaine dose de patience. « Quand je viens ici, je ne m'attends pas à mettre la main sur ce que je cherche en 15 minutes. » Il faut être prêt à jouer les Terrier et fouiller. Et accepter, aussi, de repartir bredouille à l'occasion. Néanmoins, tous ces efforts mènent souvent à de petits trésors, comme en témoigne celle qui a déclaré « Oui je le veux! » dans une robe dénichée au Value Village. « La robe coûtait 70 $. Elle était à mon goût, mais beaucoup trop grande. Je l'ai fait ajuster chez la couturière pour 150 $ et j'ai moi-même ajouté quelques ornements. » C'est donc dire que notre amatrice de seconde main s'est mariée dans du sur-mesure pour moins de 250 $!

Son autre astuce est d'attendre les soldes, qui n'épargnent pas les magasins d'occasion. La robe que porte Sabrina sur la photo en est un autre exemple. D'abord détaillée à 25 $, la pièce est restée sur son cintre. « Trop chère! » Vrai qu'à ce prixlà, il est tout à fait possible de ressortir d'une friperie avec plus d'un morceau. Profitant d'une vente à 50 % quelques jours plus tard, elle déboursera finalement 12,50 $ pour cette robe... neuve. « L'étiquette originale y figurait toujours et le prix frisait les 200 $! » Si la majorité des vêtements vendus dans les friperies sont d'occasion, il arrive parfois de tomber sur des pièces neuves ou des morceaux griffés. Les affaires sont encore meilleures!

Quoique l'appât des rabais puisse inciter à dépenser davantage, Sabrina ne tombe pas dans ce piège. « Je fais la tournée des friperies seulement lorsque j'ai besoin de vêtements. » À l'exception des sous-vêtements et des pyjamas, la garde-robe de Sabrina est presque entièremen­t composée de vêtements usagés. Un secret bien gardé, puisque tout le monde n'y voit que du neuf!

Cette séance de magasinage exploratoi­re pour étirer le dollar aura donc été fructueuse : la journalist­e est repartie avec un jean et une paire de boucles d'oreilles, la profession­nelle, avec des pantoufles arborant le logo des Canadiens de Montréal et une paire de chaussures de la marque Naturalize­r. Total de la facture pour ces quatre items : 31$. En 2017, les vêtements et accessoire­s représenta­ient 5 % des dépenses moyennes par ménage pour les biens et services, qui s’élèvaient à 62 183 $.

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Photo : Marilynn Guay Racicot
 ?? Photo : Marilynn Guay Racicot ?? Le look de Sabrina Roberts était de circonstan­ce le jour de la virée : de la tête aux pieds, elle portait des vêtements et accessoire­s seconde main.
Photo : Marilynn Guay Racicot Le look de Sabrina Roberts était de circonstan­ce le jour de la virée : de la tête aux pieds, elle portait des vêtements et accessoire­s seconde main.

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