Le Gaboteur

Pour une meilleure protection des enfants

-

À la suite de la mort tragique d'un enfant, de sa mère et du compagnon violent de celleci, le Bureau de la protection de l'enfance et de la jeunesse (Office of the Child and Youth Advocate) a publié début octobre un rapport intitulé « No second chance » (Pas de deuxième chance, notre traduction) qui analyse les faiblesses du ministère des Enfants, des Seniors et du Développem­ent social (Department of Children, Senior and Social Developmen­t – CSSD) dans la gestion de ce cas et émet des recommanda­tions pour assurer une meilleure protection des enfants.

Les violences physiques et verbales subies par la mère, l'état de dépendance à des drogues et à l'alcool dans lequel se trouvait cette dernière et les violences et menaces verbales subies par le jeune enfant de la part du compagnon de sa mère avaient mené le CSSD à placer l'enfant en famille d'accueil pendant quelques mois, avant d'autoriser la mère, qui avait entre-temps emménagé chez ses parents mais continuait à fréquenter son compagnon, à récupérer son enfant. C'est dans cette situation que survint l'épisode qui mena au décès des trois protagonis­tes.

À la suite de son son enquête, le Bureau de protection de l'enfance a identifié trois domaines à améliorer :

- Le CSSD aurait dû fournir des informatio­ns plus complètes sur le cas au tribunal. En outre, il aurait dû s'assurer que toutes les conditions émises par le tribunal pour autoriser le retour de l'enfant chez sa mère étaient respectées, ce qui n'était pas le cas (la mère continuait, par exemple,

à faire usage de drogues).

- Le CSSD aurait dû expliquer plus explicitem­ent les conditions du retour de l'enfant à toutes les personnes impliquées, en les faisant notamment signer un Plan d'action centré sur la famille. En l'absence de ce document, les grands-parents de l'enfant n'avaient en effet pas une idée claire de leur rôle et obligation de protection. - Le manque de communicat­ion entre le CSSD et l'Autorité de santé régionale quant à la situation de l'enfant et à l'urgence de son cas a empêché ce dernier de recevoir les soins de santé mentale nécessaire­s. Ce dernier était en effet encore sur la liste d'attente au moment de son décès.

Le CSSD a accepté ces recommanda­tions. (AP)

Newspapers in French

Newspapers from Canada