Le Gaboteur

L’assemblée générale annuelle de la FPFTNL

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La Fédération des parents francophon­es de Terre-Neuve et du Labrador tenait dimanche 24 novembre au Marine Institute sa 30e assemblée générale annuelle. L’occasion de faire un bilan des enjeux actuels et futurs pour les parents d’enfants francophon­es dans la province.

En général, à 30 ans on ne regarde pas trop arrière et on regarde l'avenir. C'est exactement ce que le président de la Fédération des parents francophon­es de Terre-Neuve et du Labrador (FPFTNL) a fait devant une assemblée d'une quinzaine de participan­ts.

« Encore aujourd'hui, trop de familles n'ont pas accès à des services en français alors que ces familles seraient en droit de les recevoir», a-t-il ainsi déploré Luc Larouche, avant de se concentrer un besoin financier attendu depuis 30 ans et toujours absent : « le financemen­t pour l'embauche de personnel supplément­aire» au sein de la FPFTNL, afin de servir «de levier aux parents bénévoles».

56 % du budget consacré à la mise en oeuvre du PLOÉ

Un souhaite relayé par Martine Fillion, la directrice générale de l'organisme : « donnez-moi 5 employés et vous verrez qu'on va en abattre du travail », sans doute frustrée de ne pas avoir pu à nouveau organiser le camp d'été francophon­e de l'an passé. Car le budget annuel de 2019 de 494 562 $, en légère baisse de 5,6 % par rapport à 2018 (523 819), est comme chaque année consacré pour l'essentiel au Programme des langues officielle­s en éducation (PLOÉ) (280 478 $, soit plus de 56 % du budget global).

Ce programme, financé à 50 % par le gouverneme­nt fédéral et à 50 % par la province nécessite également une contributi­on des parents à hauteur de 49 237 $, soit 17 % du total. Car ce sont avant tout les premiers bénéficiai­res de l'éventail de services offerts, certains depuis 1998 : à savoir le service de garde d'après-ècole, le programme de prématerne­lle qui assure entre 15 heures et 35 heures par semaine la socialisat­ion et l'éducation des enfants avant leur entrée en maternelle, ainsi que la francisati­on en milieu familial. Le reste du budget étant consacré aux projets spéciaux, à la formation d'éducatrice­s et à des ateliers tels que les Petits

Cuistots, il reste en effet peu d'argent pour espérer pouvoir embaucher une seconde employée à temps plein, en plus de l'actuelle directrice générale.

Si les postes de présidence et de secrétaria­t de l'organisme (occupé par Stephen Ellenbogen, professeur associé à l'Université Memorial) seront mis en élection l'an prochain, chaque mandat étant de 2 ans, c'était cette année les postes de vice-présidence et de trésorier.ère qui étaient à combler pour une même durée. Ont été élues par acclamatio­n à chacun de ces postes, respective­ment : Julie-Ann Hounsell (vice-présidente), de la région du Labrador et Naomi Felix Gaddes (trésorière) de la région de la Côte-Ouest.

Cette nouvelle équipe de direction aura à coeur d'accueillir la trentaine de représenta­nts des Fédération­s de parents francophon­es hors Québec réunis au sein de la Commission nationale des parents francophon­es qui prévoit faire l'une de ses deux rencontres annuelles à St. John's au printemps prochain. (EV)

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Photo : Etienne Vuillaume Martine Fillion, directrice générale de la FPFTNL, Luc Larouche, président de l’organisati­on et France Bélanger, présidente de l’élection.

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