1966 : L’ANNÉE OÙ LE DESIGN A FRAPPÉ LE QUÉBEC
Les baby-boomers, à peine dans la vingtaine dans les années soixante, s’en souviendront. L’offre de mobilier sur le marché était tout simplement consternante : meubles traditionnels en bois, le style colonial ayant la cote, et mobiliers de cuisine à l’américaine, avec pattes chromées et table en stratifié. C’est dans cet univers que Hans Kau, qui vient de quitter son Allemagne natale pour s’installer à Montréal, laissant derrière lui une vision très différente du mobilier contemporain, décide avec sa femme, d’importer des meubles d’Europe pour contrer leur mal du pays. Amis, voisins, invités, tout le monde veut se procurer des meubles comme les leurs. Devant tout le potentiel qu’offrent ses importations, Hans Kau décide de louer un appartement dans le quartier Notre-Dame-deGrâce, à Montréal, où il vendra ces splendides pièces d’ameublement.
DE L’APPARTEMENT AUX BOUTIQUES
En 1966, Mobilia ouvre sa première boutique avenue Greene, à Westmount, et devient l’adresse de prédilection des nouveaux mariés BCBG (bon chic bon genre) qui veulent une déco plus contemporaine.
Puis, dans les années 1970, les Québécois découvrent le design européen en général et Mobilia ouvre quatre boutiques dans la grande région de Montréal.
DE 1966 À 2016
Sous l’influence de Johannes Kau, fils du fondateur Hans Kau, l’entreprise conclut des ententes avec des designers québécois et canadiens pour la création de produits exclusifs dont Harricana par Mariouche, qui signe des accessoires en cuir recyclé et en fourrure, et Lambert et fils, qui crée une ligne de luminaires et de lampes pour Mobilia.
Aujourd’hui, Mobilia, compte huit magasins au Québec et en Ontario et s’est dotée d’un site web transactionnel qui livre des produits, de la Colombie-Britannique jusqu’au Nouveau-Brunswick.