Les plus belles maisons autonomes de laplanète
Passionné d’architecture durable depuis longtemps, l’écrivain et journaliste Dominic Bradbury présente, dans son ouvrage Habitats naturels – Architectures de la déconnexion, une quarantaine de projets architecturaux contemporains, en harmonie avec la nature et respectueux de leur environnement.
De beaux exemples de maisons autonomes.
Aux quatre coins de la planète, architectes, designers et concepteurs rivalisent d’imagination pour conceptualiser et construire des maisons et cabanes qui se fondent naturellement dans le décor environnant.
Comme le disait Henry David Thoreau, naturaliste, poète et ermite célèbre, la cabane doit « faire corps avec le lieu, avec le monde, avec son habitant : elle est véritablement un mode de vie ».
Les projets sont ainsi répertoriés sous trois chapitres, en fonction de leur environnement: « Campagne et forêt », « Collines et montagnes » et « Mer, lacs et rivière ».
« Dans cet ouvrage, on ne trouve pas seulement des cabanes et des maisons qui touchent la terre avec respect, mais elles font de leur mieux pour respecter l’environnement et les précieux paysages dans lesquels elles reposent, explique Dominic Bradbury. Étant donné l’état de notre planète en ce moment et la pression exercée sur elle, nous pensions que c’était un sujet important à explorer. »
ULTRA PENSÉS
Ces maisons et cabanes sont des trésors architecturaux, des projets conceptualisés et pensés jusqu’au dernier détail par les architectes et designers, qui doivent prendre en compte l’environnement, les ressources naturelles à disposition et les innovations technologiques vertes et durables.
« Les maisons déconnectées et à consommation nulle les plus réussies utilisent un éventail de technologies adapté à leur emplacement. L’utilisation des principes de l’habitat passif, tels qu’une isolation de haute performance, une bonne orientation et un apport solaire, reste un dénominateur commun, mais les architectes et propriétaires peuvent considérer des sources d’énergie telles que la géothermie, la photovoltaïque, la micro-hydro et plus encore, ainsi que les poêles à bois. La plupart des maisons déconnectées ont leur propre source d’eau et leurs champs d’épuration. Mais encore une fois, c’est du cas par cas. »
MÊME AMBITION
Certains pays sont plus en avance que d’autres. On pense notamment aux ÉtatsUnis, au Canada, à certains pays de la Scandinavie (Norvège, Suède), bien représentés dans cet ouvrage. « Certains pays sont effectivement plus en avance que d’autres. Cela s’explique en partie par la volonté des architectes et de leurs clients, mais également par les codes du bâtiment qui sont différents. Mais, pour moi, la belle découverte de ce livre est que des propriétaires et des architectes dans de nombreux différents endroits de la planète partagent cette ambition commune de vivre dans des magnifiques environnements ruraux, tout en prenant soin de ces endroits si spéciaux. »
Parmi ces propriétaires à la même ambition, on retrouve « des acheteurs d’une première maison qui souhaitent un mode de vie responsable et durable, un viticulteur qui veut créer une ferme hors réseau et organique, des retraités qui veulent alléger leur empreinte carbone, des familles qui souhaitent créer des maisons respectueuses de l’environnement, et des aventuriers qui veulent créer des structures hybrides de structures, entre camping et habitation plus permanente. Les profils sont vraiment variés. »
Une maison déconnectée et autonome est-elle accessible aux communs des mortels ? Dominic Bradbury pense que oui, si les futurs propriétaires ont fait leurs devoirs. « Ce n’est pas nécessairement plus cher ou plus complexe que de construire n’importe quelle autre maison, sous réserve qu’une région reculée peut entraîner des problèmes logistiques et financiers. Être déconnecté nécessite seulement une bonne dose de vision, du bon sens et un peu d’ambition », conclut-il.