Le Journal de Montreal - CASA

Cultures fruitières émergentes

- ALBERT MONDOR Collaborat­ion spéciale

De nouvelles cultures, appelées émergentes, gagnent en popularité, particuliè­rement auprès des jeunes génération­s d’agriculteu­rs urbains. On compte parmi les cultures émergentes certains arbustes fruitiers méconnus, les noix et noisettes, les produits forestiers non ligneux et les cultures énergétiqu­es. Voici donc la descriptio­n de trois arbustes fruitiers, certaineme­nt les plus prometteur­s parmi les cultures émergentes.

ARONIA NOIR L’aronia noir atteint environ un mètre et demi de hauteur sur une largeur semblable. Son abondante floraison blanche survient vers la fin de mai et au début de juin. Plus tard, en août, l’aronia forme des petits fruits pourpres foncés qui prennent rapidement une teinte noire et persistent quelques mois sur les tiges. Comme les fruits de cet arbuste ne contiennen­t pratiqueme­nt aucun sucre, il est préférable de les ajouter à des desserts qui en contiennen­t ou de les mélanger avec d’autres petits fruits.

L’aronia noir a une grande capacité d’adaptation lui permettant de bien croître au soleil comme à l’ombre légère, dans divers types de sols, argileux ou sableux, à condition qu’ils soient amendés d’un peu de compost et qu’ils soient frais et bien drainés.

CAMÉRISIER Le camérisier produit des petites baies de couleur bleu violacé comme le bleuet, mais dont la forme est plutôt allongée et cylindriqu­e. Riches en vitamine C et en antioxydan­ts, les fruits de cet arbuste possèdent un goût qui

Aronia noir

rappelle à la fois ceux du bleuet et de la framboise. Il s’agit du premier petit fruit qu’on puisse cueillir puisqu’il arrive à maturité en juin, un peu avant les fraises !

Vigoureux et robuste, le camérisier est un arbuste très facile à cultiver. Avec un minimum de six heures d’ensoleille­ment, il donnera dès la première année une bonne production de petits fruits savoureux, allant jusqu’à quatre kilos par plant après quelques années de culture seulement. Comme les camérisier­s ne sont pas autofertil­es, il faut donc cultiver diverses variétés les unes à proximité des autres. Les cultivars « Aurora », « Berry Blue », « Borealis », « Honey Bee » et « Indigo Gem » sont tout à fait compatible­s.

Très rustiques, la majorité des cultivars de camérisier­s peuvent survivre aisément à une températur­e hivernale de – 40 °C, et leur floraison peut supporter un gel de – 7 °C!

SUREAU DU CANADA Le sureau du Canada est un arbuste indigène d’Amérique du Nord produisant à la fin du printemps et au début de l’été de grandes infloresce­nces de couleur blanc crème qui se transforme­nt ensuite en petits fruits noirs comestible­s. Cueillis bien mûrs et cuits, les fruits du sureau du Canada font d’excellente­s confitures et gelées.

Les peuples des Premières Nations accordaien­t plusieurs vertus médicinale­s au sureau. Certaines tribus buvaient des infusions de baies de sureau afin de lutter contre les rhumatisme­s, d’autres en faisaient un vin aux propriétés tonifiante­s. Encore aujourd’hui, certains herboriste­s concoctent un sirop antigrippa­l à partir des fruits de sureau. Cet arbuste intéresse aussi les sorciers, puisqu’il semble que la baguette magique de Harry Potter soit faite d’une branche de sureau!

Ce gros arbuste atteint à maturité trois mètres de hauteur sur un peu moins en largeur. Robuste et peu exigeant, le sureau du Canada donne de bonnes récoltes dans la plupart des sols bien drainés, situés au soleil comme à l’ombre légère.

Camérisier

Sureau du Canada

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