Le Journal de Montreal - CASA

Revisiter les grands classiques

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Alexandre Da Costa est en mission. Celle de porter sa musique, son art, vers un public qui ne l’écoute pas naturellem­ent. Il se promet de sensibilis­er les amoureux de la musique en général en prouvant que la musique classique est beaucoup moins élitiste qu’elle n’y paraît. Pour ce faire, il y a le message musical bien choisi qui peut émouvoir ou rendre heureux, mais il y a aussi le messager, bien décidé à dépoussiér­er le genre par des vidéoclips dynamiques, des concerts en ligne, dans les rues, devant les CHSLD, sur les places publiques, dans le métro, dans les théâtres, dans les lieux de vie, puisque la musique est universell­e, comme la nourriture d’ailleurs, nourrir son corps, son esprit, son coeur et son âme. Passionné de cuisine, du jambon ibérique et de vin, Alexandre partage avec nous ses coups de coeur.

Questionna­ire gourmand Alors Alexandre, côté cuisine, plutôt classique ou moderne ?

C’est difficile de répondre à cette question, puisque tout dépend de ce que l’on considère comme moderne ou classique. J’ai vécu plusieurs années à Séville, en Espagne, et je fus complèteme­nt séduit par l’authentici­té de la cuisine si respectueu­se des traditions culinaires, n’empêchant pas la créativité des interpréta­tions. Je pense aussi un peu cela pour la musique. Revisiter les grands classiques tout en respectant l’essence même des créateurs et créatrices originels, comme la série de spectacles que nous proposons avec l’Orchestre symphoniqu­e de Longueuil (osdl.ca)

Le matin, thé ou café ?

Un bon café con leche, c’est parfait.

Croissant ou gruau, fruits… ?

Je ne mange pas vraiment le matin, je déjeune plus tard et j’aime les bons soupers. Sinon, les fins de semaine, café-croissant, ça arrive aussi.

Pain tranché ou baguette ?

Surtout baguette.

Fromage ou dessert ?

Je pourrais dire les deux, même si je suis moins sucré que salé.

Viande ou poisson ?

Étonnammen­t, lorsque j’étais enfant, nous ne mangions pas souvent de la viande rouge, du steak. Donc, aller au restaurant était pour moi l’occasion de manger une belle viande rouge grillée, par exemple. Mais effectivem­ent, aujourd’hui, le poisson et les fruits de mer, que j’ai découverts lorsque je vivais en Espagne, ont pris beaucoup de place dans mon alimentati­on. Aller dans une poissonner­ie en Espagne, c’est en avoir plein les yeux et en plus, à des prix vraiment abordables, alors, je ne me suis pas privé.

Avec le steak, salade ou frites ?

Des frites, évidemment, et un verre de vin (rire).

Végé ou carné ?

Je diversifie pas mal mon alimentati­on, mais, honnêtemen­t, plus carné.

Caramel ou chocolat ?

Chocolat

Gâteau ou biscuit ?

Je vais prendre un petit morceau de gâteau d’anniversai­re, par exemple, mais je suis plus crème brûlée, un dessert que j’affectionn­e particuliè­rement.

Bière ou vin ?

Le vin.

Je connais ma chance et je suis vraiment reconnaiss­ant des beaux privilèges que la vie a pu m’apporter. Des repas magnifique­s donnés par des mécènes. Des invitation­s formidable­s après mes prestation­s musicales. Tout cela m’a permis d’avoir accès à de grands vins et de prendre conscience de ces privilèges. De grands bordeaux, de grands bourgognes, des vins espagnols exceptionn­els, je suis vraiment chanceux. Mais j’ai eu aussi le bonheur de goûter le vin du quotidien, celui que les restaurate­urs des petits restaurant­s en Espagne vous déposent spontanéme­nt sur la table avec la bouteille d’eau.

Une façon de vivre, la simplicité, la vérité, à quelques euros, c’est aussi cela, la belle vie. Sinon, Fernandez Rivera Dehesa la Granja, le Coto de Imaz Rioja ou le Crianza, tous autour de 20 $ à la SAQ.

Bulles ou cocktail pour l’apéro ?

Des bulles, du Cava bien sûr, mais aussi le crémant de Bourgogne Bouillot rosé à 22,60 $, très bon. Pour les occasions, le champagne. Pour la petite histoire, lorsque j’avais 24 ans, je fus invité à une soirée de jeunes gens après une prestation à Tokyo et chacun devait apporter une bouteille de champagne, c’est fou comme les Japonais aiment le champagne.

As-tu un petit rituel lorsque tu prépares les repas ?

Petit verre de vin, musique d’ambiance, tu chantes... Le silence est la plus belle musique pour manger et surtout écouter les rires.

As-tu une recette chouchoute que tu fais à tes invités ?

Ma conjointe est meilleure cheffe que moi, mais je suis son sous-chef, cela me change des moments où justement, c’est moi le chef d’orchestre (rire) !

Mais il y a un plat que j’adore servir à mes invités et je sais qu’ils vont être très heureux avec cette réalisatio­n culinaire, ce sont des pâtes à l’encre de seiche, avec de la morue, un peu de pesto, des portobello­s, du citron, un peu d’ail, et pour finir, un joli nuage de parmesan.

Raconte-moi la réalisatio­n culinaire dont tu es le plus fier justement.

La paëlla. C’est vraiment un plat fabuleux. J’ai appris la vraie recette avec un musicien, un trombonist­e, qui en plus est diplômé de cuisine.

C’est vrai que c’est beaucoup de travail, de mise en place, il faut faire le bouillon, bien choisir son riz, les produits de base ne supportent pas la médiocrité. Je fais tout dans la tradition et le respect des règles de l’art culinaire espagnol, même la croix au centre du plat de cuisson, c’est tellement bon.

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 ??  ?? Tartare
Tartare
 ??  ?? Paëlla
Paëlla
 ??  ?? Petit verre de vin en préparant un repas
Petit verre de vin en préparant un repas
 ??  ?? Crèmebrûlé­e
Crèmebrûlé­e
 ??  ?? Café con leche
Café con leche

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