Le Journal de Montreal - Évasion
Retour aux sources au Village sucré
S’il y a quelque chose de typiquement québécois, c’est bien la cabane à sucre. Et ce qui l’est encore plus, c’est un village rappelant nos racines. On retrouve les deux au Village québécois d’antan à Drummondville, devenant le Village sucré durant le temps des sucres.
Chaussé en conséquence pour marcher sur le sol en dégel ou bien assis en carriole, on fait lentement un tour en savourant notre voyage dans le Québec rural francophone des 19e et 20e siècles.
Ce n’est pas animé comme en été, mais il y a tout de même 70 bâtiments anciens reconstituant une pittoresque localité de campagne.
EN CARRIOLE
Tirée par un tracteur, une carriole nous amène jusqu’à la cabane à sucre ancestrale. Le départ se fait au camp de bûcheron où nous attend un personnage nous faisant découvrir des objets anciens d’érablière comme un vilebrequin ou des goudrelles.
À la cabane à sucre d’autrefois, un conteur nous parle de la cueillette d’eau d’érable et de sa transformation, entre deux légendes savoureuses. Voilà qui est une bonne chose à savoir pour les enfants, les nôtres, mais aussi ceux des néo-Québécois.
En partance du belvédère où on déguste de la tire sur neige, une carriole, celle-là tirée par des chevaux, longe la rivière Saint-François et circule dans le bas du village. On a alors le plaisir de passer sur des chemins de campagne sans croiser d’auto, ce qui nous ramène au siècle dernier.
Une visite du Village sucré, c’est aussi l’ambiance conviviale d’un authentique repas de cabane à sucre avec les oeufs brouillés, le jambon à l’érable ou les fèves au lard. Signe des temps, il y a des choix pour les végétaliens avec saucisses sans viande ou du tofu brouillé pour remplacer les oeufs.
Avant de quitter, nombreux sont ceux qui font une halte à la beignerie. Préparés sur place, la plupart des beignes sont faits à base de pomme de terre pour un meilleur goût et une meilleure conservation. Il va sans dire que les beignes à l’érable ont la cote.