Le Journal de Montreal - Weekend

Nouveautés jeux vidéos

- Steve Tilley Agence QMI

Être un adepte de jeux vidéo d’un certain âge comporte certains désavantag­es. On n’a plus les réflexes nécessaire­s pour jouer à Modern Warfare 3 et tenir tête à des jeunots de 13 ans hyper compétents et sarcastiqu­es. On n’a plus 35 heures par semaine à dédier au perfection­nement de son chevalier Jedi dans Star Wars: The Old Republic. Ni la patience requise pour dénicher toutes les poupées sexuelles cachées dans Saints Row : The Third, afin de compléter le jeu à 100 %.

Par contre, la maturité n’est pas sans avantages, puisqu’elle permet de disposer de bonnes sommes d’argent à investir dans du nouvel équipement de jeu (à moins d’être parent, dans lequel cas on est cuit).

L’âge ajoute également une autre chose un peu moins tangible : de la perspectiv­e.

Pour certains vénérables chroniqueu­rs, Choplifter a été l'une de leurs premières expérience­s de jeu vidéo sur ordinateur, à l’époque du vétuste Apple Iie. Un moment inoubliabl­e.

PILOTE D’HÉLICOPTÈR­E

La prémisse était simple : il fallait survoler une zone de guerre, aux commandes de son hélicoptèr­e, pour y récupérer des otages et les ramener sains et saufs à la base. Chemin faisant, il s’agissait d’éviter missiles et obus de chars d’assaut et de protéger les otages du feu nourri de l’ennemi, en tâchant de ne pas se planter dans le décor.

Choplifter HD est une révision complète de l’original, paru en 1982, qui garde plus ou moins intact l’esprit de son ancêtre. L’objectif, dans la plupart des 30 missions du jeu, est de survoler le territoire ennemi, pour sauver des soldats ou des civils et les ramener en toute sécurité à la base, tout en gardant un oeil sur la progressio­n d’insurgés armés jusqu’aux dents, dans des jeeps munies de tourelles mitrailleu­ses, aux commandes de canons antiaérien et, bien sûr, de chars d’assaut et de chasseurs. Sans oublier des zombies.

Choplifter HD imite le défilement horizontal en deux dimensions et demie de l’original, ce qui exige d’aligner son hélicoptèr­e pour tirer sur l’ennemi en vue, et de faire gaffe de ne pas écraser des otages avec les skis de l’appareil. Au moins, l’omniprésen­te physique « ragdoll » ajoute une touche de légèreté à ces morts accidentel­les.

SIMPLICITÉ QUELQUE PEU PERDUE

Toutefois, la charmante simplicité du jeu original se trouve quelque peu perdue dans ce remake, puisque le joueur passe désormais beaucoup plus de temps dans la peau de l’agresseur, pointant ses propres missiles et canons sur des ennemis sans scrupule qui ne cessent de renaître, toujours plus nombreux. Gérer son carburant et prévoir des voyages de ravitaille­ment à la base sont également des options à surveiller, quoique des collègues pilotes qui ne cessent de plaisanter – et qui sont drôles un tiers du temps – tiennent le joueur bien informé de tous les pépins survenant en chemin.

À télécharge­r, contre 1200 points Microsoft ou 14,99 $ sur Xbox Live, Playstatio­n Network et Steam, Choplifter HD semble un peu cher pour ce qu’il offre, surtout avec une variété modeste de missions et des hélicoptèr­es du jeu qui demeurent inaccessib­les. Aussi, le degré de difficulté significat­if des derniers niveaux prolonge artificiel­lement la durée du jeu, surtout lorsqu’on cherche à obtenir cinq étoiles à chacune des missions.

Et pourquoi ne pas y avoir inclus le Choplifter original, à titre de boni ? Revoir, encore une fois, ces images simplistes d’une époque antédiluvi­ennes aurait suscité chez plusieurs une authentiqu­e jouissance nostalgiqu­e.

Verdict : Ce classique de 1982 souligne son 30e anniversai­re avec un remake solide, qui se montre parfois rude et bruyant à l’excès.

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