Le Journal de Montreal - Weekend
Le Musée Pointe-à-callière CÉLÈBRE SES 20 ANS
En plus d’ouvrir un cinquième pavillon nommé la Maison-des-marins, le Musée Pointe-à-callière célèbre cette année ses 20 ans d’existence avec deux grandes expositions, l’une sur la grande civilisation de l’antiquité des Étrusques et l’autre mettant en lum
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Tout un programme cette année au Musée Pointe-à-callière qui a su, depuis qu’il a ouvert ses portes en 1992, se tailler une place dans le coeur des Québécois.
La fondatrice du musée, Francine Lelièvre, qui a elle-même préparé la toute première étude de faisabilité du musée et en a même dirigé le projet de construction, est très fière de son « bébé ». À l’époque, alors que des musées semblables attiraient en moyenne 40 000 personnes par an, on avait fixé la barre haute pour Pointe-à-callière, avec une espérance de 150 000 visiteurs par année. Depuis, le nombre de visiteurs a été largement dépassé et tourne désormais autour de 300 à 400 000 personnes par année.
Francine Lelièvre attribue le succès du musée à différents facteurs.
« À Montréal, admet-elle, la compétition est forte. Il y a énormément d’institutions culturelles et beaucoup de gratuité avec les festivals. Le défi a été de prendre notre place et de s’assurer une durabilité.
« Les deux ou trois premières années, c’était facile, poursuit-elle, parce que c’était tout nouveau tout beau, mais avec les années, il a fallu réfléchir et mettre en valeur nos vestiges archéologiques, en plus de se distinguer en offrant des expositions internationales. Il y a quatorze musées d’histoire à Montréal et le Musée Pointe-à-callière était le petit dernier. Il a fallu se positionner, trouver notre créneau. »
UN PAS DE PLUS VERS LA CITÉ
Le Musée Pointe-à-callière a été créé en 1992, à l’occasion du 350e anniversaire de Montréal. C’était le cadeau des deux paliers de gouvernement pour l’événement.
« La Ville avait découvert le lieu exact de sa fondation, ce qui est très rare, indique Francine Lelièvre, alors on s’était dit, pourquoi ne pas rendre ce lieu accessible à la population, au lieu d’ériger un monument, et mettre en valeur ce qu’on a trouvé et le conserver pour les générations futures. »
Force est d’admettre que le Musée a rempli son mandat. Et c’est loin d’être terminé. La Maison-des-marins, qui ouvrira ses portes à l’automne 2012, juste en face du Musée, est un pas de plus dans la réalisation du grand projet de la Cité de l’architecture et d’histoire, qui doit être complété pour le 375e anniversaire de Montréal en 2017. Le public pourra alors visiter un complexe culturel en dix lieux historiques du Vieux-montréal, à partir du sous-sol, en suivant un parcours des égouts collecteurs construit en 1832 et qu’on aura réaménagé.
SAMOURAÏS ET ÉTRUSQUES
Mais d’ici là, bien de belles choses à voir, notamment, dès le 20 juin, cette exposition sur les Étrusques, Les Étrusques – Civilisation de l’italie ancienne, l’une des plus grandes et célèbres civilisations de l’antiquité qui vécut sur le territoire de l’actuelle Toscane, avant la fondation de Rome. On proposera plus 200 objets provenant d’importantes collections internationales d’une dizaine de musées, une exposition qui a nécessité plus de cinq ans de préparation.
Également, en grande première, dès le 17 mai, l’exposition Samouraïs – La prestigieuse collection de Richard Béliveau. Richard Béliveau, professeur d’université, chercheur, auteur, conférencier et animateur télé a, pour la première fois, accepté de prêter une partie de sa vaste collection d’armures, casques, épées et objets de samouraïs à un musée. Cette collection est l’une des plus importantes du monde et compte quelque 275 pièces. À compter du 17 mai, l’accès gratuit à des expositions permanentes du Musée Pointe-à-callière sera également offert au public pour célébrer le 370e anniversaire de la fondation de la ville et le 400e anniversaire de naissance de Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur de Montréal en 1642. Pour obtenir les informations sur tous les événements de Pointe-à-callière, voir pacmusee.qc.ca.