Le Journal de Montreal - Weekend

DANS LA DAME EN NOIR

Tourné après le dernier Harry Potter, La dame en noir donne à Daniel Radcliffe l’occasion d’explorer un côté plus obscur de son jeu d’acteur.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

« Est-ce que je ressens de la pression ? Non. C’est un changement, c’est sûr », a dit Daniel Radcliffe lors d’une rencontre avec les journalist­es. Car, dans La dame en noir, adaptation du roman du même nom écrit par Susan Hill, il y campe Arthur Kipps, un jeune avocat, qui laisse son fils à Londres pendant qu’il va régler les détails de la succession d’alice Drablow. En arrivant sur place, il constate qu’une série d’accidents étranges a obligé les parents de la bourgade à barricader leurs enfants à l’intérieur afin d’éviter tout malheur.

« C’est l’histoire qui est intéressan­te, pas simplement le rôle », a-t-il dit. Car, quand son personnage décide de passer la nuit dans la maison de la morte, il entend des hurlements et voit des corps d’enfants en décomposit­ion. Il découvre bientôt qu’un spectre hante les lieux, celui de La dame en noir du titre, une femme qui n’a pu sauver son enfant de la noyade. De fil en aiguille, elle s’en prendra au fils d’arthur qui devra alors tout faire pour le protéger.

Pour l’acteur de 22 ans, « avec ce scénario, nous avons vu [avec le réalisateu­r James Watkins] la possibilit­é de faire un film d’horreur qui soit effrayant, mais aussi poignant, tragique et triste. »

« Si on enlève l’élément d’horreur, le long métrage parle de la douleur et des différente­s manières qu’ont les gens d’exprimer leur peine. »

Contrairem­ent à ce qu’on pourrait penser, Daniel Radcliffe n’a pas de plan de carrière et ne s’est pas penché des mois sur la question de savoir s’il allait accepter ce rôle.

« J’ai raisonné un peu comme avec Equus [NDLR : la pièce de théâtre présentée à Broadway et dans laquelle il se dévêtait sur scène]. Je me suis dit que si je me cassais la gueule, ce serait avec des gens qui sont excellents, chacun dans leur domaine », a-t-il expliqué en riant.

HARRY POTTER... PAPA

Pour lui, « il était aussi important que ce ne soit pas “mon” film, même si j’en suis le personnage principal. Il fallait que ce soit un travail d’équipe, et je suis sûr que les gens qui iront voir La dame en noir en se disant : “Tiens, allons voir le nouveau long métrage de Harry Potter” m’oublieront au bout de 10 minutes tant l’histoire est prenante. »

Quand Daniel Radcliffe s’est fait demander s’il avait choisi ce rôle parce qu’il est à des lieux de celui qui l’a propulsé en tête de liste des acteurs les plus aimés des jeunes, il a ri.

« Pas du tout ! Si on regarde l’âge d’arthur, il a 24 ou 25 ans et a un fils de 5 ans. C’est parfaiteme­nt plausible aujourd’hui, et encore plus au XIXE siècle. »

De sa préparatio­n pour ce rôle, il a confié sans détour : « J’ai triché. L’enfant qui joue mon fils est, en fait, mon filleul. C’est le fils de la metteure en scène d’equus. Je le connais depuis qu’il a trois mois. J’avais peur de ne pas arriver à créer un lien crédible avec un enfant, le tournage ne nous laissant pas suffisamme­nt de temps. »

Il a aussi fallu qu’il calme son côté un peu fou. C’est d’ailleurs sous la houlette de James Watkins qu’il s’est calmé et qu’il a étudié « l’intériorit­é » de son personnage.

« J’ai tendance à être une boule de nerfs et je déborde d’énergie », a-t-il admis de son débit rapide.

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