Le Journal de Montreal - Weekend

SAVOIR POUR COMPRENDRE

- Marie-france Bornais Agence QMI

NEW YORK | Jermaine Jackson est catégoriqu­e : si les gens savaient tout ce qui est arrivé à Michael pendant son enfance et son adolescenc­e, ils le considérer­aient autrement.

« Il détestait les grands titres... On l’insultait, en l’appelant “Freaking Wacko-jakco”... Ça le blessait parce que ça s’adressait à un être qui prenait le temps, en dépit de sa célébrité, d’envoyer des messages qui étaient tellement divins et tellement purs à l’endroit du monde, des enfants, des gens. Et malgré cela, on s’intéressai­t à des choses sans importance comme la couleur de sa peau. »

Le plus gros mythe à l’endroit de Michael Jackson, d’après Jermaine, concerne les fausses accusation­s d’abus sexuel. « C’est tout simplement horrible. On a tellement tenté de le démolir... C’est horrible parce que ces gens savaient à quel point Michael aimait les enfants. »

Jermaine rappelle que Michael s’est servi de son succès pour faire le bien et qu’il a fait don de centaines de millions de dollars aux oeuvres de charité. « Quand il était en tournée, peu importe où il se trouvait dans le monde, il se rendait dans les hôpitaux et marchait dans les corridors des urgences. Il demandait qui avait besoin d’être opéré et payait pour eux. Il a payé pour des transplant­ations rénales et pulmonaire­s. Il a même payé les frais funéraires de plusieurs personnes de l’industrie de la musique qui n’en avaient pas les moyens. »

GARY, INDIANA

Jermaine Jackson se souvient de ses débuts, dans un bungalow mal isolé de Gary, en Indiana, comme si c’était hier. « Ce sont des souvenirs inoubliabl­es et les années des Jackson Five sont les plus incroyable­s de nos vies. »

« C’était juste le commenceme­nt... alors qu’on voulait être comme les Temptation­s, Smokey Robinson, les Miracles, les Supremes, tous ces gens à qui on voulait ressembler, en grandissan­t. Nous étions bien partis, car les Jackson Five nous ont donné une renommée internatio­nale et ont fourni un incroyable tremplin pour Michael. »

MICHAEL

Lorsque Michael était jeune, tous les membres de la famille trouvaient qu’il avait quelque chose de spécial. « Il pouvait regarder quelque chose et le refaire. Il regardait Sammy Davis Jr, Gene Kelly ou Fred Astaire et pouvait les imiter. Il avait aussi une voix incroyable quand il était enfant. C’était un cadeau. Mais le plus important, c’est qu’aussi doué qu’il fût, il voulait redonner au suivant. Et il l’a fait. Aussi talentueux qu’il fût, il n’a jamais gardé tout pour lui tout seul. Il a mis à profit les dons que Dieu lui a donnés pour apporter du réconfort à des enfants qui allaient mourir, qui souffraien­t de famine, qui étaient dans le besoin. »

SAUVÉS PAR LA MUSIQUE

Avec le recul, Jermaine Jackson considère que son père Joseph avait raison d’appliquer une discipline très stricte aux enfants du clan, même si ses méthodes éducatives étaient très rudes. Il croit aussi que la musique lui a sauvé la vie. « À l’époque, nous vivions au milieu des gangs de rues qui se battaient jusque devant notre parterre et sur le côté de la maison. Il y avait de la drogue et toutes sortes de choses comme cela. Mon père, qui élevait six garçons et trois filles, ne voulait pas de cela pour nous. Il nous démontrait de l’amour à travers la discipline. Ma mère nous donnait de l’amour. Mon père était strict parce qu’il ne voulait pas qu’on tombe dans ces pièges.

« Après être devenus célèbres, nous sommes retournés dans l’indiana et la plupart de nos amis étaient soit morts, soit en prison. Il ne voulait pas que ça nous arrive et nous a démontré qu’on pouvait prendre un autre chemin en faisant de la musique. Sa méthode était parfaite. Il nous disait toujours qu’en travaillan­t fort, on pouvait accomplir quelque chose. »

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