Le Journal de Montreal - Weekend

Un premier one-man-show pour Alexandre Barrette

Alexandre Barrette,

- Marc-andré Lemieux Le Journal de Montréal

Comme plusieurs gars de son âge, Alexandre Barrette a peur de vieillir. Une peur qui se traduit notamment dans ses choix vestimenta­ires. « Mon ex me disait souvent : “Quand t’es invité à la télé ou dans des soirées, ce serait l’fun que tumettes une chemise…” Mais moi, je suis très “t-shirt” dans la vie. Côté soulier, je préfère les espadrille­s. Et je tripe sur le linge de skate… même si je n'ai pas le profil ! », lance-t-il en entrevue.

« Récemment, j'ai même porté un chandail à manches longues avec un tshirt par-dessus ! Mais je sais qu'à 30 ans, ça devrait être défendu… surtout que ce n'est plus à la mode depuis un bon bout de temps ! », ajoute-t-il en riant.

Un grand enfant, Alexandre Barrette ? Et comment ! Le jeune comique est le premier à l'admettre. Il s'agit d'ailleurs d'un des thèmes récurrents de son premier one-man-show, qu'il présentera en première montréalai­se les 13 et 14 février au Théâtre St-denis.

« J'ai 30 ans, mais j'ai les mêmes traits de caractère qu'un garçon de 8 ans, révèle-t-il. Je suis hyper compétitif. Encore aujourd'hui, quand on me dit “t'es pas game”, ça me fait de l'effet. Demande-moi de faire la pire connerie au monde, je vais refuser, mais ajoute un “t'es pas game” à la fin de ta phrase, pis je vais dire oui ! J'ai la même candeur qu'un enfant : des pailles en tire-bouchon, des parasols sur des verres, ça peut faire ma journée ! »

UN COUP DE TÊTE

Destiné à étudier le droit ou l'administra­tion à l'université, Alexandre Barrette a changé ses plans après avoir assisté à un spectacle de Patrick Huard au Capitole de Québec. « Le lendemain, je m'inscrivais aux auditions de l'école nationale de l'humour sur un coup de tête, raconte-t-il. Je ne me dirigeais vraiment pas vers ça. Je n'avais jamais fait d'impro ou de théâtre. À l'école, j'aimais faire rire, mais j'étais plutôt gêné. Je n'étais pas le genre de gars qui se lève, pis qui fait des jokes durant toute la journée. Je faisais rire mes amis… Je faisais du micro-humour. »

Sacré Découverte de l'année au Gala Les Olivier en 2007, Alexandre Barrette a percé le milieu de la télévision grâce à Colocs.tv, une sitcom présentée sur les ondes de Musiqueplu­s. À la ra- dio, on a pu entendre ses chroniques sur les ondes de CKOI, à l'émission Mi

di Morency. Depuis deux ans, il tient la barre de deux émissions à l'antenne de V, Taxi payant et Atomes crochus.

Barrette soutient que son expérience d'animateur télé a contribué à enrichir son sens de la répartie, un atout précieux pour un humoriste qui tente de percer dans un milieu quasi saturé. « J'aime l'humour qui fait réagir les gens dans la salle. J'aime quand il y a de l'interactio­n… jusqu'à un certain point. Dans les bars, des fois, c'est un peu n'importe quoi. Du monde saoul qui crie tout le temps, j'en ai eu ma dose. »

AMITIÉ ET TRAVAIL

Dans la conception de son spectacle, Alexandre Barrette s'est notamment entouré de Guy Lévesque (ex-membre du groupe humoristiq­ue Les Bizarroïde­s) à la mise en scène et Billy Tellier à la script-édition. Il ne s'agit pas de la première collaborat­ion entre Tellier et Barrette, deux amis à l'écran ( Colocs.tv) comme dans la vie.

« Étant donné qu'on se connaît bien, il ne prend aucun détour, il ne met pas de gants blancs. Il regarde mes textes, puis il me dit : “Travaille ça… Ici, il manque deux ou trois gags… Ce numéro-là, je trouve que c'est de la merde.” Au début, j'étais un peu réticent à l'idée de le prendre comme script-éditeur. Je me disais, “Peut-être qu'il connaît un peu trop mon stock…” Mais il est tellement bon. Je ne regrette pas du tout ma décision. » Alexandre Barrette en spectacle au Théâtre St-denis les 13 et 14 février. En supplément­aires les 30 et 31 mars et les 5 et 6 avril.

Atomes crochus est présenté à V du lundi au vendredi à 18 h.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada