Le Journal de Montreal - Weekend

LA QUÊTE DE LA perfection

« Je suis nerveuse, comme je l’étais au début de ma carrière... »

- Cédric Bélanger Agence QMI

Qu'elle soit en studio, sur une scène ou sur un plateau de tournage, Madonna ne vise qu'une chose : la perfection.

« Dans l’entourage de Madonna, il n’y a aucune tolérance à l’erreur », dit-on dans le milieu du showbiz.

Ce n’est pas pour rien que la Madone dévoile encore, à 53 ans, une silhouette taillée au couteau. Rien n’est laissé au hasard, de sa forme physique à la mise en scène des spectacles à grand déploiemen­t auxquels nous a habitués celle qui visitera Montréal, les 30 et 31 août, et Québec, le 1er septembre, dans le cadre de sa prochaine tournée mondiale.

Lors d’une conférence de presse durant le Festival internatio­nal du film de Toronto, en septembre dernier, elle avait fait un parallèle qui en disait long sur son souci de bien faire, en comparant son appréhensi­on devant les critiques de W.E., sa deuxième réalisatio­n au cinéma, et ses débuts en musique.

« Bien sûr que je suis nerveuse. Comme je l’étais au début de ma carrière. Je ne savais pas à quoi m’attendre et les gens ne savaient pas à quoi s’attendre. Je devais faire ma place dans le monde, être prise au sérieux dans l’industrie de la musique et, maintenant, je dois faire la même chose au cinéma. »

D’où son intérêt pour l’opinion des critiques. Mais attention, pas n’importe lesquels.

« Je fais la différence entre ceux qui critiquent mon film et ceux qui me critiquent personnell­ement. J’accepte les critiques quand on prend mon film comme un objet artistique. Celles qui mentionnen­t des trucs à propos de ma vie privée ou de mes accompliss­ements dans d’autres domaines ne sont pas pertinente­s », tranche la Madone.

UNE COLLABORAT­RICE

Du tournage de W.E., Madonna a raconté qu’elle ne se sentait pas comme la patronne sur le plateau, mais plutôt comme « la personne qui était là pour collaborer avec un groupe de gens très talentueux qui m’aidaient à raconter mon histoire ».

Deux de ces personnes étaient les actrices Abbie Cornish et Andrea Riseboroug­h. Celles-ci ont été traitées aux petits oignons, bénéfician­t même des services des entraîneur­s personnels de la réalisatri­ce.

« J’adorais ressentir une connexion avec elles avant qu’on commence une journée de tournage. Trouver une excuse pour les toucher était un rituel. »

MUSIQUE ET CINÉMA

Même sur un plateau de cinéma, la musique n’est jamais bien loin pour Madonna. Les pauses étaient meublées par des performanc­es de la Material Girl à la guitare.

« C’était une façon de passer le temps. Quand il pleuvait des cordes et que nous étions prisonnier­s à l’intérieur dans une vieille cabane à attendre le retour du soleil pour tourner à l’extérieur, que pouvez-vous faire d’autre à part composer une chanson ? »

Elle a aussi justifié le choix de la chanson Pretty Vacant, des Sex Pistols, dans une scène de party impliquant le roi Édouard VIII et Wallis Simpson.

« À mon avis, le roi était très punk rock. Je crois qu’il était plutôt rebelle et tranchant dans sa façon de voir la vie et de gouverner un empire. Je me suis donc dit que se servir des Sex Pistols était une narration parfaite pour cette monarchie et ce qu’ils étaient en train de faire, boire des cocktails en regardant un film de Charlie Chaplin. »

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PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES, AGENCE QMI
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