Le Journal de Montreal - Weekend
PARFAIT POUR LA FAMILLE
Film de Ken Kwapis.
Avec Drew Barrymore, Ted Danson et John Krasinski.
Des baleines, des histoires d’amour, des rires et des serrements de gorge constituent les ingrédients faisant du film Le grand miracle une recette savoureuse.
Entendons-nous bien dès le début : Le grand miracle n’est pas le film de l'année et vous ne le verrez pas rafler de prix aux Oscars l’an prochain. Toutefois, qui dit film « populaire » ou « divertissement popcorn » ne veut pas dire mauvais, tous les longs métrages ne sont – heureusement – pas des Transformers.
Le grand miracle est, comme Histoire de dauphin sorti avant Noël, tiré d’une histoire vraie. Alors que nous sommes en 1988, c’est-à-dire encore pendant la période de la Guerre froide, une famille de baleines se retrouve bloquée sous les glaces de l’alaska.
La situation critique des mammifères est montrée par Adam Carlson (John Krasinski), jeune journaliste stationné en Alaska et habituellement cantonné aux histoires sans grand intérêt. Mais, parce que les baleines émeuvent systématiquement le public, les réseaux améri- cains reprennent le reportage et le tout fait boule de neige.
La directrice de Greenpeace, Rachel Kramer (Drew Barrymore), s’en mêle... et prend à partie un magnat du pétrole (Ted Danson), les journalistes affluent sur place, la population locale met l’épaule à la roue et le tout escalade au point que Ronald Reagan enverra la garde nationale et que les Russes de Gorbatchev prêteront un brise-glaces.
Oui, c’est bourré de bons sentiments – c’est difficile de faire autrement –, oui, les personnages sont parfois un peu trop caricaturaux. On admire néanmoins les fausses baleines et la scène dans laquelle Drew Barrymore plonge avec elles (oui, l’actrice a bel et bien sauté dans l’eau glacée !).
Le rythme est bon et soutenu et ceux qui ont vu Histoire de dauphin apprécieront le suspense présent dans Le grand miracle, qui est mené sans temps mort ni fioritures inutiles.
Le grand miracle mérite donc une sortie familiale (à valeur éducative et historique de surcroît puisque le long métrage est tiré de faits réels) dans les salles obscures et que les parents se rassurent, ils auront autant de plaisir que leurs enfants !