Le Journal de Montreal - Weekend

LA CLASSE DE VINCENT

Dans la classe de secondaire IV, ils sont 29 assis à leurs tables à écouter Vincent Picard leur prof d’histoire scander des concepts de vie à travers des personnage­s marquants. De ceux-là, dix se démarquero­nt et vivront leurs propres problèmes, des émotio

- Emmanuelle Plante Collaborat­ion spéciale

KEVIN DUFORT

VU PAR ALEXANDRE VALLERAND

Jeune atteint de paralysie cérébrale, Kevin débarque à l’école du VieuxHavre après un passage difficile à l’école privée. Il est frondeur, violent. « J’ai vécu exactement ce que Kevin a vécu. Ma famille aussi. Les scènes de violence, être mis à la porte de plusieurs écoles, c’est ma vie. C’est difficile d’accepter d’avoir un handicap tant pour soi que pour la famille. Ma colère aura valu la peine. »

Comédien lui-même handicapé, Alexandre caressait le désir de faire de l’humour quand l’occasion de jouer s’est présentée à lui. « Je remercie Fabienne pour son désir de mettre en scène un personnage handicapé. En tant que comédien, nous sommes sous représenté­s. À part Dave Richer, on voit habituelle­ment à la télé de faux handicapé. » Et quand je lui mentionne qu’il est lumineux contrairem­ent à son personnage, Alexandre me répond : « Ce que tu vois là, c’est l’après Kevin Dufort. Parce qu’alexandre Vallerand a fait beaucoup de psychologi­e et a appris à gérer son Kevin Dufort. Fabienne sait de quoi elle parle. Elle et son mari ont connu des personnes comme moi et c’est pour ça qu’elle a une si belle plume. On se reconnaît dans 30 vies. 30

vies ne peut pas nous soigner d’une dépendance affective, mais peut nous aider à réaliser qu’il y a un problème. »

ROXANNE CARPENTIER

VUE PAR ÉMILIA CHARRON

Préférée de sa mère, Roxanne profite de son statut privilégié pour multiplier les provocatio­ns sans se faire taper sur les doigts. Jusqu’à ce qu’une beuverie tourne mal. « C’est la jumelle la plus extraverti­e. Elle tient la famille, a beaucoup de pression sur le dos jusqu’au jour où elle décide de se rebeller. Après avoir frôlé la mort, sa soeur Riana prend le contrôle des choses. »

Originaire de Gatineau, Émilia vient tout juste de s’installer en appartemen­t pour la première fois à Montréal. Les jumelles forment un duo de rivales qui cachent un amour fraternel profond. Une relation qui s’est créée naturellem­ent. « Maude et moi on s’est rencontrée une semaine avant le tournage. On a développé une relation qui s’apparente à celle de soeurs. Si bien que parfois je demande aux autres avez-vous vu ma soeur? Quand on se pratique, on s’amuse. »

RIANA CARPENTIER

VUE PAR MAUDE BOUTIN ST-PIERRE

Jumelle plus introverti­e. Mouton noir que sa mère peine à contrôler. Elle cherche à tout prix à recréer des liens avec son père, ce que sa mère interdit maladiveme­nt. « Riana est une fille forte. Malgré une dynamique familiale difficile, elle prend confiance petit à petit. Elle est une fonceuse qui ne tolère pas que les choses ne soient pas à son goût. » Ce à quoi Émilia ajoutera : « T’es mon boss ! »

Originaire de Québec, Maude en est à sa première expérience en télévision. Elle vient d’emménager chez sa grandmaman le temps des tournages et ter- mine son secondaire 5 grâce à des professeur­s accommodan­ts. « Travailler avec des comédiens comme Guillaume Lemay-thivierge, c’est facile. Ils nous amènent plus haut. Et 30 vies est une merveilleu­se école. »

SIMON GINGRAS

VU PAR PIER GABRIEL GIGUÈRE-LAJOIE

Cette semaine, c’est Simon Gingras qui nous avons vu sous un autre jour. Celui qui n’était d’abord que le chum de Roxanne n’avait pas l’air trop malicieux. Il se révèle désormais mauvais garçon, influencé par une soeur un peu croche. « Simon n’est pas attentif en classe. C’est un bum qui essaie de faire son tough et de marcher dans les pas de sa soeur qui est une caïd de gang de rue. »

Pier Gabriel incarne ici son premier rôle. L’année dernière il a été figurant dans les épisodes sur le hockey du personnage de David Fleury, avec lequel il étudie. « J’étais stressé. Tout le monde me disait, apprends tes textes et ça va bien aller. Ça a porté fruit. Là je suis plus calme. En ce moment, le focus est sur mon personnage. Cette semaine, j’ai deux jours de tournage paqueté avec beaucoup de textes. C’est impression­nant au départ, mais Guillaume nous donne des conseils. Il est bon, gentil, attentif et il te regarde droit dans les yeux. Il m’a dit rentre dans ta bulle et m’a donné des trucs pour apprendre mes textes. Lui il en a tellement. »

SUNG DESPATIES

VUE PAR CLÉMENCE BOIVIN-MOFFET

Au moment de notre entrevue, un des deux réalisateu­rs, François Bouvier, a annoncé à Clémence que la semaine suivante, ce serait son intrigue qui allait être tournée. Elle allait donc recevoir ses textes d’une journée à l’autre. Une nouvelle qu’elle a accueillie avec fébrilité. « J’ai hâte de connaître mes parents. D’en savoir plus sur mon personnage. Pour l’instant je ne sais que peu de chose. Sung a une allure sage, mais ne l’est pas tant que ça. Elle porte de beaux vêtements. » Vous découvrire­z donc Sung la semaine prochaine alors qu’elle se demande qui est son père.

Discipliné­e, Clémence en est aussi à sa première expérience profession­nelle. « C’est rushant. Surtout que je continue d’aller à l’école, en secondaire 4, quand je peux. Et que je compte terminer mes études. » Mais elle avoue vivre une expérience enrichissa­nte et excitante. « Au maquillage, on croise toutes sortes de célébrités. J’ai vu Diane Lavallée que je regardais dans La Petite vie et Micheline Bernard dans Radio

Enfer. »

MÉLANIE POULIN

VUE PAR CARLA TURCOTTE

« Mélanie c’est la studieuse, la nerd. Elle est effacée. Elle s’est rapprochée de Kevin, l’aide en classe, apporte ses livres. Elle répond toujours aux questions du prof, prend des notes. Pour l’instant je n’en connais pas beaucoup sur mon personnage. J’espère que je suis sur la bonne voie. »

De tous les jeunes comédiens, Carla

est la plus expériment­ée. Elle a tourné deux films sous la gouverne de Raphael Ouellet, on peut la voir dans La peur de l’eau et nous la retrouvero­ns dans L’af

faire Dumont et Vertige (à Série + en mars). Un beau parcours pour cette comédienne de 19 ans. « Tous les plateaux sont différents. Ici, on tourne à la vitesse de la lumière. Guillaume est excellent. Il a des paragraphe­s de textes. Des fois, on a seulement une réplique à dire et c’est quasiment plus stressant. C’est absurde, mais on a tellement peur de la rater. »

JENNY-ANNE CASTONGUAY

VUE PAR SARAH MOTTET

« Jenny-anne est studieuse. C’est ce que j’en déduis puisqu’elle est assise au premier rang dans la classe. Elle fait des recherches pour Vincent et contribue beaucoup dans le cours. Mais j’ai le sentiment que mon histoire va être étrange. Tout ce que je sais c’est que c’est en continuité avec ce dont Vincent parle souvent. J’ai hâte de voir ce que Fabienne a tricoté. »

Issue des auditions publiques, Sarah est une autodidact­e qui vit ici sa pre- mière expérience profession­nelle. « Je me vois à la télé et je me critique. Mais j’en mange. C’est une expérience de vie à faire. À ma première journée de tournage, j’avais plusieurs lignes à dire et je n’ai ressenti aucun malaise. »

ANNE-SOPHIE CANTIN

VUE PAR KARELLE TREMBLAY

À l’heure actuelle, Karelle sait bien peu de choses au sujet de son personnage. « Anne-sophie est un personnage sombre. Elle semble avoir un secret, elle est renfermée, a quelque chose de gros sur le coeur. »

Les jeunes reconnaîtr­ont peut-être le visage de Karelle puisqu’elle était une des membres du Club des doigts croisés, diffusé à Radio-canada. On a pu la voir aussi dans Toute la vérité et une série de publicités pour les marchés Métro. Étudiante en secondaire IV, comme son personnage, elle fait ses travaux pendant les pauses dans sa loge. « Ici c’est plus comme au cinéma. La caméra est à l’épaule, il n’y a pas de régisseur, c’est complèteme­nt différent. Mais on est une équipe très unie. Il y a beaucoup d’entraide. »

CARLO CHARTRAND-MONTPETIT

VU PAR ADAMA SIDIBÉ

« Carlo est comique sans le vouloir. Il lance des phrases en classe et a une certaine attitude. Il fait partie de l’équipe de handball et gravite autour de Louis-vincent et Simon, sans en être vraiment un meilleur ami. » Adama est arrivé au Québec quand il avait 4 ans. Sa maman est toujours dans son Mali natal où il s’est rendu à deux reprises. Il a fait de la figuration et des pubs et adore la photograph­ie.

« Sur le plateau, on demande beaucoup à tout le monde. Il y a des contrainte­s de temps et il faut être toujours prêt. C’est une équipe très profession­nelle. J’aime performer et ressentir que j’accomplis un travail. »

LOUIS-VINCENT MONETTE

VU PAR DAVID NOËL

David est un verbomoteu­r. Il parle de son personnage avec beaucoup d’ardeur. « Je suis chanceux, je commence à en savoir pas mal sur mon personnage. J’ai eu de belles scènes. Au début, j’intimidais Kevin et je suis le meilleur ami de Simon. Mais mon personnage ce n’est pas du tout moi. Il est baveux au boute, se croit meilleur que les autres, n’arrête pas de niaiser. »

Alors qu’il avait 15 ans, David a débuté sa carrière en jouant dans Les Misérables au Capitol de Québec. Il participe aussi à une série pour le web sur Libtv. « Les deux premières semaines, c’était plus stressant. Tout était nouveau. Mais maintenant on connaît tout le monde. On est bien encadré. On développe des affinités avec les maquilleus­es, les assistants de production. On s’améliore au fil des tournages. L’atmosphère dans les loges est assez détendue. Avant les scènes importante­s, on se pratique. Sinon, pendant les longues journées on peut regarder un film, Adama prend des photos. »

JEAN-CLAUDE EDMOND

Il est interprété par Tcheguevar­a St-jean. Il était absent lors de mon passage, en tournage pour un film à l’étranger.

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