Le Journal de Montreal - Weekend
Mccartney EN VERSION JAZZÉE ET FEUTRÉE
Paul Mccartney a choisi des ambiances jazz, douces et feutrées, pour son disque Kisses on the Bottom lancé cette semaine.
Sir Paul propose 14 chansons sur son 16e disque solo, réalisé par Tommy LiPuma, qui a travaillé, entre autres, avec Barbra Streisand, Miles Davis, Natalie Cole et Diana Krall.
Douze d’entre elles sont des souvenirs de jeunesse ou des chansons que son père, Michael, jouait au piano. La plupart de ces chansons ont été écrites dans les années 1930 et elles ont été interprétées par Frank Sinatra, Dean Martin, Bing Crosby, Nat King Cole, Louis Armstrong, Benny Goodman et autres. Le disque a été enregistré au Capitol Studios, à Los Angeles.
Les sonorités de Kisses on the Bottom sont feutrées et lounge. Le piano, la contrebasse et les balais qui vacillent sur les caisses de la batterie sont mis en évidence. On pense tout de suite au son de Diana Krall, présente sur ce disque avec ses musiciens, mais avec la voix unique de l’ex-membre des Beatles.
On pense aussi aux atmosphères lounge de 5 à 7 de certains luxueux bars d’hôtel ou aux ambiances tardives de fin de soirée après le tumulte et avec un dernier verre devant soi.
My Valentine et Only our Hearts sont des compositions de Mccartney. Eric Clapton est à la guitare sur la première, où on retrouve de beaux effets de voix de Macca, et Stevie Wonder souffle dans l’harmonica sur la deuxième.
À LA GUITARE
Mccartney fait sa propre relecture de Bye Bye Blackbird, écrite en 1926 et qui n’a rien à voir avec le Blackbird que l’on retrouve sur le célèbre album blanc du Fab Four. Ringo Starr avait fait une version de cette chanson popularisée par Bing Crosby et Joe Cocker sur son disque solo Sentimental Journey, en 1970.
Sir Paul chante sur toutes les pièces de l’album et on le retrouve à la guitare acoustique sur Get Yourself Another Fool et The Inch Worm. Cette chanson pour enfants, écrite en 1952, a été reprise par Charles Aznavour, Anne Murray, Doris Day, Kenny Loggins et même par les marionnettes des Muppets et de Sesame Street.
Quelques pièces de Kisses on the Bottom sortent un peu de l’enrobage feutré qui caractérise le disque, avec Ac-cent-tchuAte The Positive, My Very Good Friend the Milkman, The Inch Worm et son choeur d’enfants et le jeu de guitare « bluesé » de Mccartney sur Get Yourself Another Fool.
Les critiques publiées jusqu’à maintenant sont loin d’être unanimes. Le site Metacritic.com, qui présente un recensement des critiques publiées dans les médias et sites spécialisés donnait, en milieu de semaine, une note de 62% à Kisses on the Bottom.
Le New York Times a accordé une note de 80 % et le Boston Globe, une de 60%. L’hebdomadaire britannique The Independant on Sunday a été particulièrement sévère avec Macca, avec un triste 20%.