Le Journal de Montreal - Weekend

Louis-josé Houde en mode séduction

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Louis-josé Houde commence à prendre ses aises à Paris. Depuis début janvier et jusqu’à la fin mars, l’humoriste québécois se produit quatre soirs par semaine au Point Virgule, une petite salle de 110 places en plein coeur du Marais.

Lors de notre passage un vendredi soir de février, cette petite, mais réputée salle parisienne qui a vu défiler à leurs débuts les Laurent Ruquier, Florence Foresti et Anne Roumanoff, affichait complet. La veille, impossible d’assister au spectacle, faute de place. Il faut dire que le soir de notre venue, la file d’attente s’allongeait déjà devant le théâtre une demi-heure avant le début du spectacle. Dans la salle, des spectateur­s, pour la plupart Français (quoique nous ayons pu entendre l’accent de quelques Québécois) s’étaient déplacés pour venir découvrir « ce Gad Elmaleh canadien », comme le décrivait une journalist­e de BFM TV dans une entrevue avec LouisJosé Houde diffusée à la télévision française.

Dans cette salle des plus intimistes, où la scène se situe à peine à un mètre des spectateur­s, Louis-josé Houde présente ainsi pendant une heure un spectacle où ses anciens sketchs côtoient de nouveaux numéros et dont certains se retrouvero­nt d’ailleurs dans son nouveau one-man show. L’humoriste dégaine à cent à l’heure en gardant son accent bien québécois, mais en prenant soin d’expliquer certains mots ou expression­s bien de chez nous à l’aide de nombreux synonymes et gestuelles.

PUBLIC RÉCEPTIF

Il ne manque pas non plus de taquiner les Français à l’occasion comme lorsqu’il parle de la Guadeloupe, cette île des Antilles qui appartient à la France. « T’es comme en France, sans les Français. On appelle ça le paradis », lance-t-il, devant des spectateur­s parisiens qui ne lui en tiennent pas rigueur. Tout au long de ce spectacle où l’humoriste aborde de nombreux sujets, des détails du quotidien, à sa famille, en passant par son expérience de moniteur dans les camps de vacances, ses vacances dans le sud et son statut de célibatair­e de 34 ans, le public n’a jamais décroché, riant souvent et se montrant particuliè­rement réceptif à l’humour du Québécois.

Après quelques représenta­tions dans cette même salle en février et avril 2011 et entre deux tournées au Québec, cette résidence de trois mois au Point Virgule (dans tous les sens du terme puisque l’humoriste habite un appartemen­t juste audessus du théâtre) permet ainsi à LouisJosé Houde de faire ce qu’il aime le plus, c’est-à-dire de la scène. Avec en prime, un accueil parisien des plus favorables.

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