Le Journal de Montreal - Weekend
UN MUSÉE DU JAZZ À MONTRÉAL
Montréal met le jazz à l’honneur avec un musée dont Alain Simard est fier et qui regorge d’artéfacts uniques reliés au Festival international de Jazz de Montréal.
Alain Simard, le président fondateur du Festival international de Jazz de Montréal, m’a offert une visite de la nouvelle Maison du Festival, inaugurée l’automne dernier.
Au cours des années, de nombreuses vedettes mondialement reconnues ont fait un tour à Montréal pour performer au Festival, qui est maintenant un des plus grands dans le monde. C’est une des raisons qui a poussé les organisateurs à ouvrir la Maison du Festival, un musée qui rassemble des souvenirs des années d’existence du Festival et aussi de l’histoire du jazz.
Situé en plein coeur du centre-ville, dans le nouveau quartier des spectacles, c’est un bijou de culture qui nous ouvre ses portes.
Étalées sur les trois étages du musée, on retrouve différentes galeries, ainsi qu’une médiathèque impressionnante. Il y a l’exposition des légendes dans laquelle on trouve des artefacts comme des pièces de vêtements ou encore des instruments de musique ayant appartenu à des légendes du jazz. Un exemple ? On peut y trouver un smoking de Ray Charles ainsi que le chapeau de Leonard Cohen ! Toutes ces pièces sont dédiées au « Greatest Jazz Festival on Earth ».
Alain Simard compare ce musée au « Rock and Roll Hall of Fame » à la blague. Il se réjouit d’avoir réussi à regrouper autant d’objets ayant appartenu à des légendes. Déjà ouverte au public, Alain Simard croit que ce sera cet été que l’exposition prendra son envol puisque la plupart des Montréalais en ignorent encore l’existence. « On reçoit encore des pièces, l’exposition est en constante évolution ! » ajoute-t-il.
« Nous avons décidé de miser sur l’interactivité pour faire découvrir le jazz aux plus jeunes et faire revivre des moments historiques à ceux qui étaient sur place ».
La visite de cette salle se fait au rythme de chacun. Chaque station étant munie d’écouteurs, un passionné pourra y passer des heures, tandis qu’un autre aura tout vu en dix minutes.
APPRÉCIER LE JAZZ TOUTE L’ANNÉE
La médiathèque de la Maison du Festival, quant à elle, regroupe des livres, des magazines, dont certains datent des années cinquante et, surtout, des milliers d’heures de musique et de spec- tacles dans lesquels on peut se plonger. Elle a aussi récemment ajouté à sa collection des émissions de radio, magazines rares et ouvrages de référence ayant appartenu à Len Dobbin, qui a été chroniqueur jazz durant des années.
Aussi, la Galerie Lounge TD permet aux Québécois d’apprécier des oeuvres d’artistes d’ici tels que Jean-paul Riopelle, Armand Vaillancourt et autres que nous n’avons pas eu souvent la chance d’admirer.
Alain Simard ne pourrait être plus heureux de permettre aux Montréalais de continuer à apprécier le jazz, même hors festival.
La Maison du Festival étant un organisme sans but lucratif, rendu possible grâce à des commandites et aux revenus du bistro Le Balmoral et la salle L’astral, c’est par souci d’accessibilité à la culture qu’elle est désormais ouverte au grand public.
La ville de Montréal rejoint ainsi d’autres villes comme New York et Kansas City qui hébergent aussi des musées dédiés à cette musique, et prouve enco- re une fois qu’elle est une plaque tournante en matière de jazz.
L’ensemble du musée est libre d’entrées en tout temps et est ouvert dès 11 h 30 tous les jours, sauf le lundi. www.maisondufestival.com