Le Journal de Montreal - Weekend

CATHERINE MAJOR SUR…

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LE FESTIVAL MONTRÉAL EN LUMIÈRE

« C’est un festival extraordin­aire, l’un des plus intéressan­ts de l’année, à Montréal. C’est un festival qui mélange pas mal tous les plaisirs de la vie : la table, la musique, la danse, le théâtre. Ça touche à pas mal de trucs. C’est rare. Ma seule déception, c’est que je ne pourrai rien faire d’autre que mon concert durant l’événement. »

L’HIVER

« Je n’aime pas ça. Je trouve ça beau, la neige, mais j’aimerais plus ça si j’étais en campagne. Je suis une fille d’air, c’est mon signe. J’ai besoin d’être dehors, je n’aime pas être enfermé. L’hiver n’est donc pas pour moi. »

LA FRANCE

« Je lance mon disque là-bas le 26 mars et j’ai ma rentrée le 27, à l’européen. Je pars trois semaines. C’est sûr que ma carrière au Québec est très importante, mais je pense qu’il ne faut pas se limiter à ici. Je n’ai pas d’attentes envers la France. J’ai un petit bout de chemin à faire là-bas. Je vais donner tout ce que je peux donner, mais pas au détriment d’ici. C’est beaucoup de compromis et d’investisse­ments. Il faut avoir les reins solides. Mais j’ai une équipe motivée qui m’attend. Je laisse la vie aller. »

LES RADIOS COMMERCIAL­ES

« C’est scandaleux. On dirait que je n’ai plus d’espoir. Je suis peut-être défaitiste ou négative. Je pense qu’il y a deux mondes : les radios commercial­es et le monde de la chanson francophon­e au Québec. Les radios diffusent peutêtre 2 % de ce qui se passe dans la chanson. Les gens sont nourris de cette manière-là. Je trouve ça dommage. Si un jour une de mes chansons passait sur une radio commercial­e, je serais très surprise et heureuse. »

LE PIRATAGE,

« Ça concerne tout le monde. Je vends peut-être moins de disques que d’autres personnes, mais j’ai un genre de public fidèle qui a envie de respecter le travail des artisans. C’est sûr que je suis piratée et qu’on vend moins de disques. Mais je trouve ça plus grave de voir un gouverneme­nt qui se câlisse de la culture plutôt que de savoir qu’une personne a envie d’écouter de la musique sans la payer. »

LA FAMILLE

« J’ai un lien tissé serré. J’adore passer

du temps avec mon chum et ma famille. Je suis aussi très proche de mes parents. Mon chum et ma mère ont écrit des paroles de mes chansons et ça agrandit le plaisir. Je les ai inclus dans le processus de création parce qu’ils ont un talent. Je suis nourrie de les mettre en musique. »

LE FAIT D’ÊTRE MAMAN

« Ça m’a ancrée dans la réalité. Ça me permet de relativise­r. Ça m’a apporté énormément de bonheur, en fait. L’amour, je le connaissai­s déjà, mais pas cet amour inconditio­nnel. »

LA TRENTAINE

« Je vais avoir 32 ans ce mois-ci et je pense que c’est dur de vieillir. C’est dur d’avancer dans la vie au niveau physique. Je n’ai pas eu de crise de la trentaine parce que j’ai eu ma fille, il y a deux ans et demi. Mais je pense que je vais en faire une bientôt. En fait, j’ai envie d’avoir un deuxième enfant et après ça, quand je réaliserai que cette étape d’avoir des enfants sera finie, je risque probableme­nt de faire une petite crise. »

VOYAGER AVEC SA FILLE

« Je retourne en France et je vais amener ma fille. Ce sera son cinquième voyage en Europe. Je l’ai toujours amenée avec moi. La première fois, elle avait trois mois et je l’allaitais. Je l’ai même amenée sur la Côte-nord alors qu’elle n’avait que 10 jours. Ç’a été épuisant. Je ne délègue pas beaucoup et c’était problémati­que, car je voulais être partout. Si j’ai un autre enfant, je vais gérer ça autrement. Je vais attendre un bon six mois avant de repartir en tournée. J’ai envie d’avoir ma bulle, mon cocon. »

SA CARRIÈRE

« Je suis heureuse de ce qu’elle est. J’y vais une pierre à la fois. Je trouve ça intéressan­t. Je suis rendue à un beau noyau. J’aime la vitesse à laquelle elle va. Je ne voudrais pas que ça aille plus vite ou plus lent. »

LE FESTIVAL DE PETITE-VALLÉE

« Je vais être marraine du Festival, cette année. Je l’ai gagné en 2002. J’aime cet événement parce que c’est vraiment axé sur la chanson. Les intervenan­ts sont des gens de métier. Ça n’a pas la prétention de dire que tu vas apprendre le métier en une semaine, comme certains autres concours. Participer à ce festival, c’est un moment où tu te plonges uniquement dans la chanson. Le cadre est assez exceptionn­el, à dix heures de route de Montréal, en Gaspésie. C’est vraiment un trip d’une semaine de passion de chansons, avec des gens qui connaissen­t ça. »

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