Le Journal de Montreal - Weekend

LE PÈRE, LE FILS ET LE SPORT

∫ Le fils à Jo ∂∂∂

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI Film de Philippe Guillard. Avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal, Vincent Moscato.

Le fils à Jo de Philippe Guillard livre l’histoire touchante d’un père et de son fils, qui apprennent à se connaître.

Le fils à Jo aurait pu être un longmétrag­e américain. Après tout, il en possède toutes les qualités : bons sentiments, histoire de famille, code d’honneur, dépassemen­t de soi par le sport, respect de l’autre...

Or, Le fils à Jo est un film tout ce qu’il y a de plus français. Avec Gérard Lanvin dans le rôle de Jo Canavaro, on a droit à un ancien joueur de rugby - lui même fils, petit-fils et arrière-petit-fils de rugby- man - qui veut que Tom (Jérémie Duvall), son adolescent de 13 ans, suive ses traces. Mais le garçon a d’autres ambitions et surtout, ne montre aucune aptitude particuliè­re pour ce sport.

Sur fond de rachat du terrain des Canavaro par une compagnie anglaise et de volonté de Jo de reformer une équipe de rugby dans laquelle jouera Tom, Philippe Guillard en profite pour se livrer à l’exploratio­n de la relation entre le père et le fils.

Le réalisateu­r et scénariste est luimême un ancien joueur de rugby, devenu scénariste, et il signe ici sa première mise en scène plutôt réussie même si très convention­nelle.

Le tout est habile et humain. Le propos et le message sont universels. Oui, le tout se termine bien. Oui, on a droit à de la camaraderi­e entre sportifs. Eh oui, Gérard Lanvin excelle toujours dans ces interpréta­tions de « faux dur » au coeur tendre et aux principes moraux inébranlab­les.

Le fils à Jo est un film qu’on a envie de voir en famille. Et que le fait que le rugby tienne une place non négligeabl­e dans l’histoire ne vous décourage pas. Comme me le faisait remarquer Philippe Guillard, ce sport possède énormément de points communs avec le hockey. Un plus non négligeabl­e qui séduira les pères et leurs fils.

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