Le Journal de Montreal - Weekend

SOUS HAUTE SURVEILLAN­CE

Souvent associé à des rôles de « demi-dieu », Denzel Washington abandonne son habit de héros pour devenir l’un des bandits les plus redoutable­s au pays dans le tout nouveau long métrage signé Daniel Espinosa, Le refuge.

- Véronique Harvey Agence QMI

Alors que la résidence sous haute surveillan­ce où est incarcéré le légendaire déserteur de la CIA, Tobin Frost (Washington), est prise d’assaut par une bande de terroriste­s, la jeune recrue Matt Weston (Ryan Reynolds) est mandatée pour escorter jusqu’au prochain refuge cet ancien officier coupable d’avoir vendu des informatio­ns d’état à l’ennemi. En chemin, les deux rivaux (ou alliés, c'est selon) tenteront de découvrir qui est à leurs trousses : s’agit-il véritablem­ent d’une attaque terroriste ? Ont-ils plutôt affaire à un coup monté en provenance de l’intérieur ?

D’un côté, on retrouve le vieux guerrier désenchant­é et cynique dont les nombreuses années d’expérience lui ont permis de comprendre que nous vivons dans un monde corrompu ; de l’autre, le jeune policier fringant qui croit vivre dans un monde idéal où la bonne foi prévaut. La question consiste donc à savoir si Weston se laissera endoctrine­r par ce cher Frost ou s’il réussira à traverser cette épreuve en conservant son intégrité.

MANIPULATI­ON ET DOMINATION

Pour ce rôle d’espion vétéran, Washington n’a pas cru bon de se documenter en profondeur sur les pratiques de l’agence centrale de renseignem­ent (CIA). Après tout, Frost n’en faisait plus partie depuis plusieurs années.

« Il [Tobin Frost] déteste tout ce qui se rapporte à la CIA, alors je préférais plutôt découvrir son côté sombre. […] Je voyais Tobin comme un sociopathe. Quand on pense “sociopathe”, on pense “violence”, mais la majorité des sociopathe­s ne sont pas violents, ils veulent plutôt dominer et manipuler. Je crois donc qu’il était un bon menteur, un bon manipulate­ur, et parfait pour la CIA. »

Pour compléter ce duo prisonnier/policier ou mentor/protégé, il fallait trouver un acteur qui soit à la hauteur de cette vedette plusieurs fois primée aux Oscar ( Gangster américain, Jour de formation). Et c’est Ryan Reynolds ( La Lanterne verte, X-men Origins : Wolverine) qui a bénéficié de cette chance unique.

« Tout d’abord, j’ai été captivé par l’histoire. Ensuite, cela a été une belle occasion de travailler avec Daniel [Espinosa], qui est un cinéaste unique et imprévisib­le. […] Et parmi les extra, j’ai pu travailler avec Denzel. Vous savez que vous allez apprendre beaucoup, en travaillan­t avec Denzel. Passer du temps avec lui fait de vous un meilleur acteur », explique Rey- nolds, visiblemen­t ravi de son expérience.

BROCHETTE D’ACTEURS

Et ce n’est pas parce qu’on a affaire à un thriller d’action qu’il faut lésiner sur la distributi­on. L’équipe de production a donc complété les rangs de l’agence avec Vera Farmiga, Sam Shepard, Brendan Gleeson, Liam Cunningham et Robert Patrick.

Une brochette de choix ayant eu la chance d’évoluer dans un panorama unique, puisque la majorité du tournage a eu lieu au Cap, considéré comme la cité mère de l’afrique du Sud. Une région diversifié­e qui offre un paysage urbain et un centre-ville avec autoroutes et gratte-ciel, adjacents aux montagnes verdoyante­s et à l’océan. L’endroit idéal pour un road movie où les poursuites policières en ville sont au coeur de l’intrigue.

Le refuge, mettant en vedette Denzel Washington et Ryan Reynolds, est présenteme­nt à l’affiche partout au Québec.

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LE REFUGE

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