Le Journal de Montreal - Weekend

LE 3D AU SERVICE DU FILM

George Lucas l’a admis au moment de la sortie de L’escadron Red Tails : son travail de réalisateu­r est terminé, il ne fera plus de superprodu­ctions.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Mais cela ne l’empêche pas d’avoir entamé, via sa compagnie Industrial Light And Magic (ILM), la conversion en 3D de sa saga Star Wars (La Guerre des étoiles).

Résultat, le 10 février, c’est Star Wars épisode 1 : La menace fantôme, qui a déboulé dans les salles de cinéma en relief. Et le cinéaste a prévenu les admirateur­s : chaque épisode sera converti si le succès est au rendez-vous pour le précédent, pas question, en effet, de forcer les choses ni de donner aux amateurs de science-fiction l’impression que Lucas n’en veut qu’à leur argent.

LE FILM LE PLUS RENTABLE

L’idée n’est pas nouvelle : George Lucas avait pensé à une conversion en 3D entre le tournage de l’épisode II (en 2002) et de l’épisode III (en 2005). Après des années de réflexion, le grand maître de la science-fiction a décidé de recruter la compagnie Prime Focus, spécialist­e de la conversion en 3D qui s’est occupée du troisième Transforme­rs, du dernier Harry Potter ainsi que de Tron : l’héritage. Mais l’ensemble des opérations a été supervisé de près par les équipes D’ILM.

Star Wars épisode 1 : La menace fantôme, sorti en 1999 et réédité depuis en DVD et en Blu-ray, est le film de la franchise ayant récolté le plus d’argent au box-office (avec des recettes de 924,3 millions $) à travers le monde.

Si les cinéphiles n’avaient pas apprécié le personnage de Jar Jar (les plaisanter­ies à ce sujet sont toujours d’actualité), l’histoire du jeune Obi-wan Kenobi (Ewan Mcgregor) en apprenti de QuiGon Jinn (Liam Neeson) et d’anakin Skywalker (Jake Lloyd), futur Dark Vador, âgé de neuf ans, avait fasciné le public.

C’est John Knoll, superviseu­r des effets visuels chez ILM qui a été chargé de veiller au respect de l’oeuvre originale. « George Lucas voulait présenter l’épisode I d’une manière réaliste, comme si le film avait été tourné en 3D. Il ne voulait surtout pas inclure de “gadgets” visuels, comme des objets projetés hors de l’écran. En fait, il voulait ajouter une profondeur au long métrage. »

« Nous avons travaillé dans le désordre tout simplement parce que nous ne nous contention­s pas d’effectuer une conversion en 3D, nous restaurion­s aussi le film », a indiqué John Knoll dans le magazine

Star Wars Insider.

LE MÊME FILM QU’EN 1999

À chaque étape – à chaque bobine – de la conversion, George Lucas approuvait le travail réalisé. Mais, les employés D’ILM ont tenu à souligner que Star Wars

épisode 1 : La menace fantôme en 3D est le même film que celui qui avait été proposé à l’époque. Un seul changement de taille : Yoda n’est plus la marionnett­e utilisée en 1999, mais un personnage généré par ordinateur et qui était inclus dans la version DVD et Blu-ray du long métrage.

Et John Knoll d’insister : « nous voulons que ce soit une expérience immersive, pas une explosion de gadgets. » Reste à savoir si les adeptes de Star

Wars suivront... Réponse avec les premiers chiffres du box-office, dès lundi.

Star Wars épisode 1 : La menace fantôme a pris l’affiche, hier, à travers les cinémas du Québec.

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