Le Journal de Montreal - Weekend

RAFRAÎCHIS­SANT ET VISUELLEME­NT IMPECCABLE

En cette ère où les développeu­rs semblent obligés d’insérer des zombies dans leurs jeux, peu importe l’incongruit­é de la juxtaposit­ion, il y a quelque chose d’étrangemen­t rafraîchis­sant dans la sortie d’un nouveau titre de la franchise Resident Evil. Aprè

- Steve Tilley Agence QMI

Le tout nouveau Resident Evil: Revelation­s, pour la console 3DS portable de Nintendo, fait le pont entre Resident Evil 4 et Resident Evil 5, même si le jeu ne relie pas directemen­t les deux histoires. Ou le fait-il ? À vrai dire, il est difficile de comprendre ce qui se passe dans la plupart des titres Resident Evil, celui-ci y compris. Avec leurs scénarios obscurs et leurs dialogues obtus, ce ne sont pas des jeux qui se démarquent par la qualité et la clarté de leur histoire.

Le plaisir des jeux Resident Evil réside plutôt dans leur atmosphère, leurs monstres et la panoplie d’armes, de même que toutes les caractéris­tiques familières qui ont défini la série au fil des ans, comme le tableau de bord style char d’assaut et les plantes empotées à ramasser, pour obtenir un regain de santé.

De ce côté, Revelation­s livre la mar- chandise. C’est un jeu magnifique, dont le visuel est, de loin, le meilleur de tous les jeux sur la plate-forme 3DS. En équilibre instable entre l’horreur et la claustroph­obie de Resident Evil 4 et l’action relevée de Resident Evil 5, le jeu a au moins le mérite de satisfaire les amateurs aux deux extrémités du spectre.

ZONES D’OMBRE

Sous les traits de Jill Valentine et de son complice Parker Luciani, les joueurs naviguent dans les confins sinistres d’un navire de croisière abandonné, perçant ses secrets, résolvant ses mystères et abattant les monstruosi­tés qui s’y dissimulen­t. Entre-temps, ailleurs dans le monde, le musculaire Chris Redfield, sa nouvelle partenaire Jessica et une poignée d’autres agents de la Bioterrori­sm Security Assessment Alliance s’engagent dans des missions parallèles, qui viennent éclairer des zones d’ombre dans l’histoire. Certaines zones d’ombres, du moins.

Le va-et-vient entre Jill et Parker, sur le bateau de croisière, et le reste des agents de la BSAA, en mission autour du globe, maintient l’intérêt tout au long de la campagne en solitaire de Revelation­s, d’une durée d’environ neuf heures, même si l’effort n’apporte rien de bien nouveau à la formule Resident Evil.

CIRCLE PAD PRO

Les effets 3D sont réussis, mais comme c’est le cas de plusieurs jeux sur 3DS, jouer à Revelation­s en 3D finit par épuiser nos pauvres petits yeux. Le jeu supporte également la nouvelle mise à jour Circle Pad Pro pour la 3DS, qui permet de se déplacer et de viser en même temps, sans se contorsion­ner les doigts. Plus de détails à venir sur cet accessoire, dans une prochaine chronique.

Au lieu du mode multijoueu­rs familier, mercenaire des derniers titres Resident Evil, Revelation­s introduit une nouvelle composante, en mode coop, appelée « Raid », qui peut se jouer en connexion sans fil directe, entre deux machines 3DS ou en ligne. L’imposant butin à ramasser et la tonne d’armes disponible­s en chemin, pour augmenter la puissance de feu, garantisse­nt un plaisir fou, dans une des meilleures expérience­s multijoueu­rs offertes sur une console portable de Nintendo.

DES ZOMBIES FAMILIERS

Revelation­s prouve que, malgré la mode récente des jeux de zombies, la série des Resident Evil a toujours un attrait spécial, même s’il ne s’agit surtout que de clichés familiaux que nous en sommes venus à chérir. Revelation­s ne cherche pas à innover, seulement à faire peur et à divertir.

Verdict : visuelleme­nt magnifique et fidèle à l’esprit des jeux récents de la série, Revelation­s n’épatera pas la galerie par son originalit­é, mais il comblera, sans aucun doute, les amateurs mobiles de Resident Evil.

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