Le Journal de Montreal - Weekend

UNE RÉALISATIO­N VALORISANT­E

Le réalisateu­r Francis Leclerc n’entend que du bon, jusqu’à maintenant, sur Apparences.

- Yves Leclerc Agence QMI

« C’est super. J’avais un peu connu ça avec mes films, mais d’une façon totalement différente. Les gens suivent la série assidument et c’est quelque chose de très valorisant. Je sens que mon travail est apprécié et je suis content », a-t-il exprimé, lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Le réalisateu­r, fils du légendaire Félix, est surtout très heureux d’avoir réussi à rendre honneur aux textes de l’auteur Serge Boucher.

Francis Leclerc connaissai­t la série Aveux, du même auteur. Il a lu les textes des trois premiers épisodes d’apparences lorsque le projet est tombé sur sa table, et il a aimé.

Francis Leclerc a mené cette série de fond avec celle des Rescapés, diffu- sée elle aussi à Radio-canada. Il a tourné les deux séries coup sur coup.

Un travail colossal avec des journées qui débutent aux aurores, à 5 h ou 6 h du matin, et 70 jours de tournage sur trois mois.

« C’est très dur physiqueme­nt. J’ai eu la chance d’avoir un mois de congé entre le tournage des deux séries. J’ai dormi durant une semaine », a-t-il avoué.

SÉRIES+

Apparences a été tourné dans un premier temps et Les rescapés ont suivi. Francis Leclerc a apprécié cet ordre, car il a pu passer d’une série dramatique à quelque chose de plus comique et de moins lourd émotivemen­t.

Le réalisateu­r travaille en ce mo- ment sur une nouvelle série télé, qui sera diffusée à Séries+ en 2013, avec le comédien Claude Legault. Il est en préproduct­ion. Il peut donc s’installer confortabl­ement sur son sofa, avec sa blonde, et regarder les épisodes d’apparences. « Le tournage a été complété il y a six mois et je suis rendu ailleurs. Je regarde les épisodes avec recul, en suivant les réactions sur les médias sociaux. J’ai un regard très critique et très sévère. Je peux voir les qualités et les défauts », a-t-il fait remarquer.

FIER DE SA VIE

Le réalisateu­r des films Mémoires affectives, Un été sans point ni coup sûr et Une jeune fille à la fenêtre n’a pas abandonné le cinéma même s’il avoue que le médium est un peu plus compliqué à gérer. « Je n’ai pas mis une croix là-dessus. Le cinéma, c’est très long. C’est quelque chose qui s’étire sur trois ou quatre ans. C’est difficile parfois d’être dans la même maudite affaire pendant aussi longtemps. Ce qui n’est pas du tout le cas avec la télé, où j’ai carte blanche et où les défis de réalisatio­n sont les mêmes que pour le cinéma. La façon de faire est semblable et c’est de raconter une histoire », a-til expliqué.

Francis Leclerc fait référence, entre autres, à cette longue séquence d’apparences, mardi dernier, où le corps sans vie de Manon est retrouvé dans une rivière.

« Il n’y a plus de dialogues. Tout le monde arrête de parler et il se passe quelque chose », a-t-il décrit, avec un énorme sentiment de satisfacti­on dans la voix.

Le réalisateu­r avoue être fier de sa vie en ce moment, et on a de la difficulté à ne pas le croire.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada