Le Journal de Montreal - Weekend

APPRIVOISE­R LA SOUFRIÈRE

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SAINT-CLAUDE, Guadeloupe | Pour seulement admirer La Soufrière il faut se lever de bonne heure ! Avec ses 1 467 m, le volcan, point culminant de l’île et même de toutes les Petites Antilles, se coiffe en effet de nuages au fil des heures. Et, quand le massif volcanique demeure découvert plusieurs jours consécutif­s, il faut, dit-on, se dépêcher d’en profiter, car il s’agit d’un signe annonciate­ur d’une dépression tropicale.

D’où qu’on l’observe, le volcan est fascinant. Mais c’est sans doute de la mer, entre le port de Trois-rivières et l’archipel des Saintes, que La Soufrière est le plus impression­nant pour peu qu’il daigne exhiber ses atours : des flancs scarifiés par les coulées de lave, une végétation exubérante et, souvent, des fumerolles.

UNE VIE MOUVEMENTÉ­E

Car La Soufrière est en activité et le manifeste par de réguliers jets de gaz aux relents d’ammoniac et de soufre. À quelques reprises à travers les siècles, on a enregistré des explosions, soit en 1797, en 1836 et en 1956. La plus violente éruption a duré plusieurs mois en 1976-1977.

Les tremblemen­ts de la terre ont accompagné les grondement­s du volcan qui a vomi des nuées de cendres et des pierres. On a alors dû évacuer les quelque 72 000 personnes vivant dans les localités proches de La Soufrière.

Qu’on se rassure, les instrument­s modernes dont sont pourvus les observatoi­res installés dans les alentours permettent à présent d’ausculter le volcan et de prévoir ses fièvres et ses tremblemen­ts ainsi que ses crises de toux et d’expectorat­ion. Grâce à cette surveillan­ce constante, les environs de La Soufrière constituen­t un incroyable terrain d’exploratio­n pour les amateurs de randonnées pédestres et de sports de grande nature.

Plusieurs sentiers de randonnée parcourent le massif de La Soufrière, certains permettant même d’accéder assez près du cratère.

VERT-INTENSE

Basée à Saint-claude, l’agence Vert-intense se spécialise dans la randonnée, notamment dans le parc national de la Guadeloupe, mais également dans les diverses activités sportives que l’on peut pratiquer dans cette zone.

Son équipe d’encadremen­t se compose de six personnes, vivant toutes en Guadeloupe, dont chacune possède ses spécialité­s, soit, en plus de la randonnée, le canyoning, la spéléologi­e, le kayak, le vélo tout-terrain, etc. Le programme de Vert-intense se compose de sorties de journée, mais aussi d’activités plus longues nécessitan­t un bivouac.

Éric et Laurence, les dirigeants de Vert-intense, proposent un hébergemen­t sous la forme de confortabl­es et agréables (si on aime le bois) chambres d’hôtes aménagées sous leur résidence et disposant d’une belle piscine.

On peut y faire sa cuisine ou s’y faire livrer des repas créoles préparés par les soins du restaurant Le Tamarinier, situé au bourg de Saint-claude.

Une fois qu’on a fait la connaissan­ce de Gary Delumeau, qui veille aux destinées de cet établissem­ent, on peut facilement prendre plaisir à y retourner.

Ce soir-là, Gary nous a entretenus de cuisine créole, bien sûr, mais surtout de sa passion qu’est le théâtre. Auteur et metteur en scène, il utilise cette discipline artistique pour s’exprimer sur le présent et le devenir des îles qui ont le créole en partage.

La cuisine créole authentiqu­e que sert Gary Delumeau au Tamarinier est préparée principale­ment par sa tante qui, à 90 ans, a encore la haute main sur les fourneaux.

Dans un tel cadre, les contacts deviennent faciles, et on se retrouve rapidement en pleine immersion dans un milieu peu fréquenté par les visiteurs.

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