Le Journal de Montreal - Weekend

PATRICK DOYON dans la cour des GRANDS

- Cédric Bélanger Agence QMI

En qualité de réalisateu­r d’un film en nomination pour l’oscar du meilleur court métrage, le Québécois Patrick Doyon a côtoyé les plus grandes stars d’hollywood au cours des deux dernières semaines. Mais il ne fallait pas compter sur lui pour jouer les groupies.

Le cinéaste de Desbiens, au Lac-saintJean, créateur du touchant court métrage Dimanche, préfère admirer les vedettes de loin. Du moins, c’était le cas lorsque l’agence QMI lui a parlé mardi dernier. « Il y a deux semaines, c’était le lunch des nominés. Plusieurs acteurs étaient présents. Mais je trouve ça difficile de les aborder et de leur parler. C’est un peu intimidant. (...) Il y a Martin Scorsese qui est passé devant moi à un certain moment. Juste ça, ça a fait ma journée », s’amuse Doyon, qui a passé les deux dernières semaines en Californie à visiter des studios et à assister à des projection­s de son film. Comment se sent-il au pays des célébrités, lui un petit gars du Lac-saint-jean? « Je trouve ça drôle dans le fond. C’est un monde inaccessib­le. Tu es toujours en contact avec eux à travers leurs films, mais ça demeure une image. »

NERVEUX DE PARLER ANGLAIS

En plus de ses multiples rendez-vous et rencontres dans la capitale du cinéma, Patrick Doyon a profité des derniers jours pour peaufiner son discours en cas de victoire. Il a d’ailleurs admis que sa principale angoisse n’était pas de savoir s’il allait ou non gagner.

« Je suis plus nerveux à l’idée de parler en anglais devant un public. C’est pour cela que je vais préparer mon speech. Il faut que ce soit bref. J’ai quarante-cinq secondes. C’est certain que je vais dire quelques mots en français cependant», dit celui qui garde la tête froide quant à ses chances de victoire. « Si on se fie à Internet, je ne suis pas le favori. C’est correct. Je savais que je serais l’underdog. Je pense quand même que j’ai des chances, puisque c’est le genre de catégories, comme celle du meilleur film en langue étrangère, qui

est difficile à prévoir.»

SMOKING

Pour la cérémonie, Patrick Doyon sera flanqué de ses producteur­s ainsi que sa copine. Son smoking est une création du designer Marc Patrick, de la boutique Salto Rialto, de Montréal, qui a aussi habillé Philippe Falardeau. « Ça s’est fait en une semaine pendant un séjour à Montréal entre deux voyages à Los Angeles. C’est une fille de L’ONF qui s’intéresse à la mode qui m’a référé des noms. Elle a fait les premières approches et Salto Rialto s’est manifesté. »

ENNUI DOMINICAL

Une victoire à Hollywood ajouterait un autre laurier à la collection de Doyon, qui a remporté plusieurs prix avec Dimanche. Le court métrage, fait entièremen­t de dessins au crayon, raconte la visite dominicale d’un jeune garçon chez ses grands-parents, un scénario qui rappelle de vieux souvenirs à bien des Québécois. « Je suis parti de mon expérience. Je n’avais pas l’ambition de faire un portrait général des dimanches québécois. Mais ça se trouve que plusieurs ont passé à travers les mêmes dimanches ennuyeux. Puis, comme je viens du Lac-saint-jean, je voulais ajouter des éléments locaux comme l’usine, la voie ferrée.»

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