Le Journal de Montreal - Weekend
D’UNE STUPÉFIANTE LOURDEUR
∫ The Flowers of War ∂∂Σ
The Flowers of War s’ouvre immédiatement après la chute de Nanking. Un groupe d’écolières chinoises fuit, dans la terreur la plus abjecte, devant la progression meurtrière des soldats japonais. Les filles courent chercher refuge à la cathédrale de Winchester, où elles étudient ; également en route vers l’église, l'américain John Miller (Christian Bale), un fossoyeur envoyé sur place pour y inhumer un prêtre local.
Lorsque les Japonais pénètrent de force dans la cathédrale, à la recherche d’argent et de vierges à violer, Miller doit assumer son rôle de protecteur. Il enfile les vêtements du prêtre décédé et fait mine d’être un homme d’église. À partir de ce moment, nous sommes témoins de l’éclosion d’un héros. Il se métamorphose graduellement du bon à rien qu’il était, en sauveur déterminé à protéger ces jeunes femmes placées sous sa responsabilité par le destin.
Bale incarne un héros maladroit qui fait de son mieux pour protéger ces êtres vulnérables, mais ce n’est pas suffisant pour sauver ce film, non seulement d’une stupéfiante lourdeur, mais qui en plus, souffre terriblement de ne pas savoir que faire, ni dire, ni prouver. Une chose est certaine : la prestation de Bale tranche sur le reste, et vraiment pas de façon positive.
Sans compter que la grande finale, dans laquelle les prostituées font étalement de leur grand coeur, apparaît absolument insensée. Somme toute, il s’agit d’un film qui ferait bonne figure dans le cadre d’un festival télévisuel de films à l’eau de rose.