Le Journal de Montreal - Weekend
MARTHA MARCY MAY MARLENE
Fuyant une secte dominée par un gourou charismatique, une jeune femme trouve refuge dans la maison de campagne de sa soeur et de son beau-frère. Ce premier long métrage de Sean Durkin épate par la qualité et la maîtrise de son sujet, abordé de biais, avec beaucoup de nuance. En effet, Martha Marcy May Marlene porte moins sur l’emprise des sectes, pourtant bien illustrée, que sur la reconquête identitaire d’une victime sans ressources, dans un monde où les individus se définissent par leur réussite sociale et matérielle. La mise en scène éthérée, avec images voilées de brume, renvoie à l’état psychologique de la protagoniste, admirablement défendue par Elizabeth Olsen.