Le Journal de Montreal - Weekend

LE YUCATAN que vous n’avez JAMAIS VU

MÉRIDA – Des rues inexplorée­s, des villes coloniales, des oiseaux migrateurs, des villages de pêcheurs, la péninsule du Yucatan c’est beaucoup plus que Cancún, Cozumel et Playa del Carmen. Voici huit endroits méconnus de cette région qui se visitent facil

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Dénommée la « Ville jaune », Izamal est l’un des endroits les plus pittoresqu­es du Yucatan. Située entre Valladolid et Mérida, cette petite bourgade coloniale aux rues de pavés est à la fois tranquille et agréable. Ici, les calèches servent de taxis avant tout pour les habitants, pas seulement pour les touristes !

Deux endroits dominent de façon bien différente Izamal. D’abord, il y a une belle pyramide maya qu’on peut monter gratuiteme­nt pour obtenir une vue panoramiqu­e de cette région complèteme­nt plate. Ensuite, il y a le Convento de San Antonio de Padua qui domine la place centrale. Ce couvent massif construit au 16e siècle est doté de grosses colonnes et on y retrouve un immense cloître.

Izamal vit en partie du tourisme, mais sans qu’il soit envahissan­t. On peut donc trouver facilement un resto ou un petit hôtel, dans une ville calme et décontract­ée. CÉNOTES DE CUZAMA Dénué de rivières et de lacs, le Yucatan a quand même de l’eau… souterrain­e. Il existe donc des milliers de « cé-

notes », des lagons d’eau pure provenant de sources qui se trouvent souvent dans des grottes. On peut s’y baigner à de nombreux endroits. Les trois cénotes de Cuzama sont parmi les plus beaux et les plus sympathiqu­es de la péninsule.

Ces cénotes se trouvent dans une ancienne hacienda où on cultivait du sisal, une plante servant à fabriquer de la corde, des sacs, etc. Les rails et les chariots servant autrefois à transporte­r les plantes coupées ont été recyclés pour promener les touristes. Tirés par un petit cheval, le chariot nous amène à trois cénotes différents, une façon amusante d’y aller dans un environnem­ent sauvage. Et ils en valent la peine. Dans l’un d’eux, il faut descendre une longue échelle qui s’engouffre dans les profondeur­s de la terre. Une fois en bas, seul un petit trou permet à la lumière du soleil de s’infiltrer. L’eau est douce, limpide et rafraîchis­sante. Normal donc que les Mayas aient considéré les cénotes comme des lieux sacrés qui conduisaie­nt au monde des esprits. Tout simplement fabuleux que de se baigner en voyant des stalactite­s ou des racines d’arbres descendre du plafond de la grotte.

MÉRIDA

Mérida est la ville avec l’offre culturelle la plus relevée de la péninsule. C’est l’endroit pour voir un spectacle ou une exposition. Il y a souvent de la musique le soir à la Plaza Grande, la place centrale. Profitez-en pour goûter des mets traditionn­els du Yucatan comme chez Chaya Maya situé à l’intersecti­on des rues 57 et 62. Ce restaurant très fréquenté ne sert que des plats typiques pour moins de 20 $. Aussi, ne manquez surtout pas le Museo regional de antropolog­ia (le musée régional d’anthropolo­gie). Situé dans une grande maison cossue, ce musée explique bien l’histoire du Yucatan et surtout les moeurs et coutumes des Mayas. Fascinant de voir des crânes de bébés dont le front a été aplati – c’était pour les Mayas une forme d’esthétisme – ainsi que des dents sculptées et incrustées de pierres précieuses.

CELESTUN

À environ 90 minutes de route à l’ouest de Mérida, le village de pêcheur de Celestun vaut le détour. De petits hôtels simples, mais propres et pas chers donnent directemen­t sur la plage. En fin de journée, les barques des pêcheurs y reviennent. Vous aurez alors droit à un beau spectacle de pélicans et de mouettes qui profitent de restes de poissons. Et les pêcheurs se feront un plaisir de vous montrer leurs prises. Les petits restaurant­s sur le bord de la plage servent du crabe, du poisson, de la pieuvre ou des crevettes pêchés sur place pour moins de 10 $. Les pieds dans le sable avec une bière et un coucher du soleil, il est difficile de trouver mieux… Celestun, c’est aussi une grande lagune qui accueille en hiver des milliers d’oiseaux migrateurs, dont des centaines de flamants roses. Des tours en « lancha » (barque) sont offerts pour 20 $. Durant cette balade d’environ deux heures, vous verrez non seulement de nombreuses espèces d’oiseaux, mais vous entrerez aussi dans une mangrove. Un arrêt à une source d’eau thermale où l’on peut se baigner complète cette belle excursion.

BÉCAL ET CAMPECHE

Entre Mérida et Campeche, un arrêt à Bécal s’impose. Ce village est complèteme­nt centré sur les chapeaux en paille, les panamas, qui sont fabriqués directemen­t chez l’habitant. Vous n’aurez pas de difficulté à trouver une maison où on vous accueiller­a pour vous montrer comment les chapeaux sont fabriqués dans une petite grotte ou une cave adjacente au logement. En raison de l’humidité nécessaire pour travailler la fibre, c’est là que les femmes les confection­nent. Évidemment, ces maisons sont aussi le meilleur endroit pour s’acheter un couvre-chef. Les prix varient de 5 $ à 150 $ !

Campeche est la seule ville fortifiée du Yucatan. Plus propre et agréable que Mérida, cette ville coloniale jouit d’une place centrale exquise et de petites rues multicolor­es. De plus, une promenade sur le bord de mer en fin de journée permettra d’admirer de beaux couchers de soleil.

CALAKMUL

Hors des sentiers battus, le site archéologi­que de Calakmul vous donnera l’impression d’être Indiana Jones. Situé dans la plus vaste aire protégée du Mexique, ce complexe est le vestige d’une des plus puissantes cités maya.

Complèteme­nt entouré de forêt et peu visité en raison de son emplacemen­t, Calakmul dégage une odeur de mystère à cause de ses ruines imposantes. Et les probabilit­és sont bonnes d’y voir des singes hurleurs dont le cri est vraiment effrayant. Sans blague, c’est comme si un monstre vomissait ! Vous vous en souviendre­z toute votre vie.

LAGUNA BACALAR

Le sable est aussi blanc que fin, l’eau est azur et limpide, et on se croit donc à la mer, mais il s’agit en fait d’un lac ! Bienvenue à Laguna Bacalar, un superbe plan d’eau d’environ 60 km de long alimenté par des sources souterrain­es.

On peut facilement explorer le lac en louant un petit kayak et la températur­e de l’eau est parfaite pour la baignade. Avec une brise quasi constante, c’est l’endroit idéal pour relaxer sans trop suer.

Le site archéologi­que de Calakmul est situé dans une aire protégée à environ 35 km de la frontière avec le Guatemala. On peut naviguer dans une belle mangrove de la lagune de Celestun grâce à un canal naturel recouvert de végétation. Bécal est un petit village qui vit en grande partie grâce aux panamas confection­nés chez l’habitant.

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C’est grâce à des chariots tirés par des chevaux qu’on accède aux Trois cenotes de Cuzama. Les rues colorées de Campeche, ville déclarée patrimoine mondial de L’UNESCO. Le Yucatan abrite d’innombrabl­es « cenotes », des lagons d’eau douce se trouvant...
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Emmanuel Martinez Agence QMI Laguna Bacalar ressemble à s’y méprendre à la mer, mais il s’agit bien d’un lac.
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