Le Journal de Montreal - Weekend
DOUBLE DÉFI
Stéphane Laporte et son équipe ont dû relever deux défis durant la création du nouvel album de Star Académie. « Premièrement, il fallait s’assurer que chaque interprète chante une chanson qui lui colle à la peau. Deuxièmement, il fallait créer une unité…
Travailler avec 14 voix, personnalités et interprètes différents n’effrayait pas Marc Dupré. « J’ai fait ça quasiment toute ma vie, mélanger un paquet d’affaires ensemble ! s’exclame le coréalisateur de l’opus. Ce n’était pas nouveau pour moi. J’ai l’habitude de travailler avec des artistes différents. »
N’empêche que pour réaliser ce tour de force, Dupré et sa bande ont dû commencer le travail en novembre dernier, avant même la sélection des 14 finalistes. Une fois les choix des chansons effectués et la cuvée 2012 bien cimentée, l’enregistrement du disque a commencé dans un petit studio situé à quelques pas du manoir de Frelighsburg.
Malgré des horaires serrés et l’inexpérience relative des académiciens, l’aventure s’est bien déroulée, indique Jean-sébastien Fournier, coréalisateur du disque.
« Je les ai trouvés pas mal tripants. Ils étaient à l’écoute. Ils n’hésitaient pas à plonger. Ils n’ont jamais dit : « Ah non… ce n’est pas vraiment mon style… » Quand on demande à quelqu’un de sortir de sa zone de confort, toutes les excuses sont bonnes pour se protéger… Mais on n’a pas vécu ça. Ils étaient ouverts, prêts à se laisser guider. C’était très vivant comme processus. »
« Je m’attendais à ce que ce soit difficile, avoue Marc Dupré. Chanter sur une scène, c’est une autre affaire : tu peux te tromper et être moins bon. Ça passe bien si tu bouges comme il faut et que t’as une belle énergie. Mais en studio, on entend les moindres erreurs. Je m’étais préparé mentalement à ce que ce soit compliqué, mais j’ai été agréablement surpris. »
UNE SURPRISE
Comme par le passé, quelques belles surprises sont venues ponctuer l’enregistrement du CD, à commencer par Le coeur est un oiseau, le classique de Richard Desjardins revisité par Mélissa Bédard. « Elle a chanté ça de son propre chef en évaluation. Elle a ému Michel Rivard aux larmes, raconte Stéphane Laporte. Pour moi, c’est devenu une évidence : j’ai appelé Marc et je lui ai dit : « Il faut lui trouver une place sur l’album. » C’était un grand moment dans l’émission. Il ne fallait pas passer à côté. » L’ajout in extremis du
Coeur est un oiseau rappelle à Laporte un autre moment magique de la série.
« En 2009, c’est William [Deslauriers] qui nous avait fait le coup en chantant Moisi, Moé’ssi, de Fred Fortin. Julie avait entendu ça et on l’avait tout de suite mis sur l’album. L’histoire nous a donné raison : c’était resté au sommet des palmarès pendant plusieurs semaines », indique Stéphane Laporte.