Le Journal de Montreal - Weekend
À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ INTERNATIONAL
Lorsqu’on lui demande s’il a craint être mal accueilli au Québec, en raison de l’image qu’il a projetée pendant plusieurs années, Kaya est catégorique : « Quand j’ai fait Fidèles au poste !, en 2011, c’est le Québec qui a ouvert mon coeur à la musique. J’ai reçu beaucoup d’encouragements. Les gens m’arrêtaient dans la rue comme si j’avais fait Star Académie. C’était beau. »
Ce qui le rend également confortable, dans sa nouvelle carrière de chanteur, c’est le fait qu’il soit entouré d’une équipe qui croit en ses talents d’artiste.
Ce sont les producteurs Jimmy Greco et Phil Schuster, qui ont travaillé avec quelques grands noms de la pop américaine, qui ont décidé de prendre Kaya sous leur aile, après avoir été approché par Russ Desalvo. En plus d’être convaincus du potentiel de l’album Born Under The Star of Change sur le marché international, les deux hommes, qui dirigent l’entreprise Airgo Music, se disent profondément touchés par le parcours de leur protégé.
« Kaya est un artiste complet. Il est dévoué, passionné et il a une voix magnifique. Il a tout ce qu’il faut, a affirmé Jimmy Greco. Nous n’étions pas habitués de travailler avec des artistes qui donnent dans ce genre musical, mais nous avons été séduits par ce projet. Ç’a cliqué entre nous. »
« Au moment où il a décidé d’abandonner sa carrière, nous avions déjà écrit huit chansons ensemble, a raconté Russ Desalvo. Cependant, je n’avais jamais complètement abandonné ce projet. J’ai toujours su que nous avions de bonnes chansons entre les mains. »
Ce sont des gérants et un réalisateur plus qu’enthousiastes que nous avons eu l’occasion de rencontrer, dans le cadre de ce reportage. Cependant, il faut savoir que Kaya les admire et les apprécie tout autant.
« Ces gens sont extraordinaires. Ils sont tellement gentils, respectueux et bien organisés. Ce sont des gens en qui j’ai vraiment confiance, a-t-il confié. Pour moi, le côté humain était très important. Je voulais être capable de rester moi-même et de me reposer quand je le désire. J’ai connu des difficultés, dans ma vie, et je ne veux pas avoir à revivre ça. »
Malgré tout, Kaya, qui est habitué de voyager en raison de son succès dans le monde littéraire, dit être prêt à se lancer dans une tournée internationale, si la demande est présente. De toute façon, aujourd’hui, l’artiste dit ne plus être préoccupé par la gloire ou l’argent.
« Ce qui me motive, c’est l’idée de pouvoir aider des gens. Je suis allé tellement loin dans mon désarroi que j’aurais pu devenir itinérant, si je n’avais pas eu tout cet argent. La dépression, je sais ce que c’est. Pour moi, la musique, c’est un médicament. »
Son équipe compte miser sur son « histoire unique » et sur son talent afin de le faire connaître du public américain, mais également du public en Allemagne et en Angleterre, où de sérieuses négociations sont en cours.
« Il n’est pas seulement talentueux. Il a également des choses à dire, une expérience à partager, a expliqué Phil Schuster. C’est ce qui m’a séduit par rapport à ce projet, au départ, et je crois que c’est ce qui séduira les Américains, prochainement. » Jusqu’à présent, Kaya a vendu 2 000 copies de son album Born Under The Star of Change.