Le Journal de Montreal - Weekend

The Liberty Hotel De grâce, emmenez-moi en prison!

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BOSTON – MASS. Quand devant nos yeux éblouis se dresse le Liberty Hotel un frisson nous parcourt l’échine. Après tout, n’est-ce pas dans cet imposant édifice de granit, connu au XIXE siècle sous le nom de Charles Street Jail qu’ont été enfermés des détenus légendaire­s de Boston ?

Construite en 1851, cette ancienne prison est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs exemples du « Boston Granite School », un style d’architectu­re qui lui a valu d’être inscrite sur la liste du National Register of Historic Landmarks. Bien qu’à l’époque de sa constructi­on, cette prison soit jugée comme un modèle internatio­nal grâce à sa forme et ses fenêtres qui offraient air et lumière aux prisonnier­s sans compromett­re la sécurité, elle devint bientôt insalubre et ses portes ont été définitive­ment fermées en 1970.

La Ville de Boston ayant toujours été passionnée par son histoire, c’est en 2001 que naît l’idée de transforme­r l’endroit en hôtel de luxe. Le mandat est confié à Carpenter & Com- pany laquelle, il faut bien l’avouer a fait un travail de restaurati­on absolument remarquabl­e.

RÉÉCRIRE L’HISTOIRE

150 $ millions (acquisitio­n, rénovation et constructi­on) et six années plus tard, en septembre 2007, The Liberty accueille ses premiers clients et se voit consacré l’un des plus beaux hôtels de la ville. On y apprécie le soin mis, non seulement à préserver les lieux, mais également à rappeler son passé sombre tout en ne sacrifiant aucun des hauts standards de qualité exigés pour les hôtels de luxe.

À l’intérieur, la rotonde originale, d’une hauteur de 90 pieds, ceinturée par une passerelle sur laquelle les gardes armés pouvaient surveiller les quatre ailes où se trouvaient les cellules, est devenue un spectacula­ire hall d’entrée. Des petites tables du Catwalk (passerelle), on peut prendre un repas léger ou un verre de vin tout en surveillan­t la vibrante activité de l’hôtel. Sur les murs de l’hôtel, photos, anecdotes, documents et vidéos sont présentés pour satisfaire la curiosité de ceux qu’intri- guent les cellules transformé­es en petits boudoirs du restaurant Clink (tôle) ou de celles de l’alibi où sont affichées de nombreuses photos de personnali­tés et de leur « alibi ». Le Scampo qui signifie s’évader en italien, propose une cuisine italienne comme il se doit. En été, le bar s’ouvre sur l’extérieur en une terrasse appelée The yard (la cour).

Les 298 chambres et suites, décorées dans des tons rose pâle et taupe, sont dotées de fenêtres s’étirant du sol au plafond. En plus de baigner les lieux de lumière naturelle, ces dernières permettent une vue spectacula­ire sur cette ville magnifique et sur les nombreuses attraction­s qui se trouvent à proximité.

La suite la plus luxueuse, la Deluxe Ebersol Suite offre un espace de 2 200 pieds carrés et une terrasse de 305 pieds carrés offrant une vue panoramiqu­e sur Charles River, Cambridge and les gratte-ciel de la ville. En soirée, c’est totalement spectacula­ire. Cependant, il vous faudra débourser 3 000 $ en basse saison et 6 000$ en haute saison pour y passer la nuit !

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