Le Journal de Montreal - Weekend

UNE DEUXIÈME CHANCE DE VIE en Inde

Judi Dench, Tom Wilkinson, Maggie Smith, Penelope Wilton, Bill Nighy et Dev Patel se partagent l’affiche de Bienvenue au Marigold Hotel, film sur la vieillesse et les deuxièmes chances de la vie, réalisé par John Madden.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Ces personnes que tout sépare se retrouvent donc en Inde, à Jaïpur, après avoir été conquises par le dépliant publicitai­re imaginé par Sonny Kapoor (Dev Patel) pour vanter les mérites de l’hôtel — le Marigold — hérité de son père. Mais la réalité ne ressemble pas aux promesses et tous devront apprendre à composer avec et, de fait, apprendron­t des choses sur eux-mêmes et sur les autres et redécouvri­ront les joies de l’existence. « Quand je me suis fait offrir la réalisatio­n, je me suis demandé pourquoi pendant cinq minutes. Puis j’ai réalisé que j’avais l’âge de mettre en scène ce film », dit John Madden ( L'affaire Rachel Singer) avant d’éclater de rire. Loin de sombrer dans le mélo, Bienvenue au Marigold Hotel s’assume comme une comédie légère, pétillante et lumineuse, même si les sujets abordés ne sont pas nécessaire­ment amusants. Ils sont sept. Sept « vieux » qui ne se sentent plus à leur place en Angleterre. Evelyn (Judi Dench) est désormais veuve et son époux ne lui a laissé que des dettes. Graham (Tom Wilkinson), juge à la Cour suprême, s’aperçoit que sa profession ne lui apporte plus rien. Douglas et Jean (Bill Nighy et Penelope Wilton) se querellent sans arrêt et n’ont comme avenir que la possibilit­é de s’acheter un condo dans un développem­ent immobilier pour aînés. Muriel (Maggie Smith) se fait offrir un remplaceme­nt de hanche en Inde, faute de place dans un hôpital anglais et Norman (Ronald Pickup) et Madge (Celia Imrie) sont en quête d’amour.

VOYAGE EN INDE

Tiré du roman de Deborah Moggach, le long métrage réunit une pléthore d’acteurs britanniqu­es qui avaient déjà tous, plus ou moins, travaillé ensemble. Cette complicité a servi le propos, John Madden greffant, en cours de tournage, des répliques spécifique­s aux comédiens. « Ça a été un processus très organique, très naturel. C’est rare de pouvoir travailler ainsi. Tous les comédiens britanniqu­es viennent du même moule — la BBC, le théâtre — et les acteurs indiens possèdent également le même passé profession­nel. »

Le tournage s’est déroulé à Udaipur, en Inde, pays mythique — et mystique — par excellence, une expérience inoubliabl­e pour tous, d’autant plus que c’était la première fois dans le pays pour Judi Dench, Tom Wilkinson, Penelope Wilton et John Madden.

« C’est un choc culturel en lettres majuscules. Quand je suis arrivé, je me suis dit que je n’arriverai jamais à y tourner une comédie tant j’étais dépassé par le bruit, les odeurs, le chaos, la chaleur. Puis je me suis habitué et je suis devenu accro. Car, sous tout cela, on trouve une résilience et un optimiste qui finissent par primer sur tout le reste », explique le cinéaste.

Et c’est à Judi Dench que revient le mot de la fin. L’actrice insiste sur le fait qu’à 77 ans elle n’a aucune intention de prendre sa retraite, souligne : « Mon personnage dit que l’inde est un assaut de tous les sens. La beauté des gens y est incroyable et oui, je conseille à tout le monde d’y aller. »

Bienvenue au Marigold Hotel prend l’affiche le 11 mai au Québec.

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